Assassinat de Chérubin Okende : des enquêteurs belges et sud-africains en renfort

Des experts en médecine légale belges et sud-africains sont annoncées pour venir en renfort, la demande du gouvernement congolais, pour élucider le mystère qui entoure le meurtre de l’ancien ministre des Transports, Chérubin Okende. Le meurtre (ou l’assassinat) du député d’opposition Chérubin Okende, outre la charge émotionnelle qu’il a soulevé dans l’opinion nationale, continue à soulever mille interrogations sur qui aurait eu intérêt à porter atteinte à l’intégrité physique de celui qui, jusqu’au 28 décembre 2022, était encore ministre des Transports et Voies de communication. Bien qu’appartenant à un parti politique passé dans l’opposition, le porte-parole d’Ensemble pour la République n’était pourtant pas un faucon fanatique. D’un caractère modéré et au langage mesuré, Chérubin Okende présentait difficilement la figure d’une cible à abattre. Et pourtant…

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Quatre jours à peine après l’assassinat du député national et ancien ministre des Transports, Chérubin Okende, dans des circonstances troubles, des enquêteurs belges et sud-africains sont annoncés à Kinshasa pour renforcer l’équipe congolaise d’enquête.
Vendredi en Conseil des ministres, le Chef de l’Etat, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, a, d’un ton ferme, exprimé sa colère, à la suite de cet assassinat «barbare» qui, selon lui, «est une attaque contre les symboles de notre République, en l’occurrence la paix et la sécurité auxquelles a droit chaque citoyen où qu’il se trouve, sans discrimination fondée sur sa race, sa tribu, ses convictions politiques ou religieuses».
Réitérant son ferme attachement à l’État de droit, le Président de la République dit fonder « tous ses espoirs sur notre Justice pour que le ou les auteurs de ce crime odieux puissent être dument déférés auprès des instances compétentes et subir la rigueur de la loi ».
«Ce crime ne demeurera point impuni. Encore une fois, j’appelle, au nom du peuple congolais, la Justice, dans son impartialité et dans son indépendance, à faire toute la lumière sur cette ignoble affaire», a-t-il insisté.
Pour faire toute la lumière sur cet acte ignoble, le Chef de l’Etat a donc chargé Mme la ministre d’Etat, ministre de la Justice et Garde des Sceaux de prendre contact avec les autorités belges et sud-africains pour les associer aux enquêtes.

L’enquête s’internationalise
La célérité avec laquelle Bruxelles et Pretoria ont répondu à la demande du gouvernement congolais exprimée lors de la réunion du Conseil des ministres du vendredi 14 juillet, soit vingt-quatre heures après la découverte de la dépouille du porte-parole d’Ensemble pour la République baignant dans son sang dans sa voiture abandonnée sur la route des Poids lourds, démontre l’intérêt que la communauté internationale apporte au besoin de l’élucidation de ce qui a tout l’air d’un crime politique.
Elle s’expliquerait également par le vœu du chef de l’Etat de voir l’enquête aboutir dans les meilleurs délais et que toute la lumière soit faite sur cet «acte ignoble».
En revanche, jusqu’au moment où nous mettons sous presse, il ne pouvait pas être établi si la sollicitation du parti politique de Moïse Katumbi a reçu une suite à son souhait de voir associés à l’enquête des experts américains, britanniques et de l’Union européenne, selon la déclaration dans les médias de son secrétaire général Dieudonné Bolengetenge. Son parti politique ne voudrait pas, selon ses dires que l’enquête ne soit bâclée à l’image de l’audit du fichier électoral de la CENI où ont été conviés des «copains» qui ont aussitôt déclaré fiable un fichier décrié par l’ensemble de l’opposition.

UNE ENQUÊTE DÉLICATE
Les enquêteurs congolais et leurs homologues belges et sud-africains devront démêler un écheveau dont la pièce essentielle est de démonter la présence effective du disparu dans les installations de la Cour constitutionnelle, resté à bord de la voiture d’où il aurait été enlevé, alors que son garde du corps serait parti déposer le courrier par lequel Chérubin Okende sollicitait le report au vendredi de la «séance de travail» à laquelle l’avait convié le juge constitutionnel Lumu.
Aux dires du garde du corps (un commissaire de police) détenu depuis, c’est à sa sortie du service courrier qu’il aurait constaté la disparition de la voiture de son patron. Quant au chauffeur habituel de l’ancien ministre, il n’était pas à bord, ayant été chargé quelques heures plus tôt d’une «course à caractère familial». Néanmoins, il est de même détenu au Parquet de Grande Instance de Kinshasa/Gombe pour raisons d’enquête dont la délicatesse n’est pas à démontrer.
De son côté, la Cour constitutionnelle doute de la présence ce jour fatidique du mercredi 12 juillet 2023 de la présence dans ses installations de l’opposant Okende. A cet effet, un appel à témoins a été émis, sans résultat apparent.
Par ailleurs, les enquêteurs devront aussi établir les raisons pour lesquelles l’arme retrouvée sur le siège du passager à côté du mort, formellement reconnue comme appartenant au garde du corps avait été laissée à bord pendant que celui-ci allait déposer le courrier. Autant de zones d’ombre qui alimentent le mystère d’une affaire dont l’issue est très attendue aussi bien dans les rangs du pouvoir de son parti politique, Ensemble pour la République, et de l’opinion publique congolaise.
Les enjeux des investigations portent dès lors sur l’itinéraire du véhicule de marque japonaise (Une Jeep Toyota Lexus), au cas où celui-ci serait doté d’un système GPRS de localisation embarqué, de l’aire de stationnement de la Cour constitutionnelle jusqu’au portail du garage où il a découvert au matin de jeudi.

MOISE KATUMBI A KINSHASA
Ensemble pour la République, le parti politique dont il était le porte-parole, suit de très près cette affaire. Samedi à Kinshasa, la Ligue des jeunes d’Ensemble pour la République, s’était mobilisée à son siège pour une veillée mortuaire en l’honneur de leur porte-parole.
Dimanche c’était le tour du président d’Ensemble pour la République, Moïse Katumbi Chapwe, de fouler le sol kinois pour participer au deuil de son porte-parole.
Dans l’entourage de Katumbi, on rapporte ce dernier séjournera dans la capitale jusqu’à la conclusion satisfaisante des investigations.
«Le président vient suivre de près l’affaire de l’assassinat de Chérubin Okende pour l’éclatement de la vérité» a fait savoir Ensemble pour la République. Et d’ajouter : «Une occasion pour lui de consoler la famille biologique de l’illustre disparu et d’organiser le deuil au niveau du parti».
Dans la foulée, Francis Kalombo, l’un des porte-parole adjoints du parti a indiqué que son parti a déjà contacté un cabinet d’experts américains pour faire la lumière sur l’assassinat, révélant même que «des satellites américains vont  cristalliser la scène de crime».
Selon lui, «il faut pister le véhicule, par où il est passé, où est-ce qu’il est entré et qui était en contact avec Chérubin».
«Aussitôt arrivé à Kinshasa, Moïse Katumbi a pris la direction de la Monusco pour solliciter son concours dans le déroulement des enquêtes sur l’assassinat de Chérubin Okende. En l’absence au pays de Bintou Keita, le président d’Ensemble pour la République a été reçu par François Grignon, le représentant spécial adjoint chargé des questions politiques », rapporte Africanews sur son compte twitter.
Autant dire que l’énigme Chérubin Okende est encore loin d’être dénouée. A Kinshasa, le Gouvernement a promis de mettre tous les moyens pour reconstituer les éléments du puzzle de ce meurtre.
A la suite de la communication vendredi du Président de la République, le Premier ministre a rassuré que «le Gouvernement de la République s’est engagé à ne ménager aucun effort pour de faire toute la lumière sur la disparition violente de ce digne fils du pays », disposé à bénéficier de toute expertise internationale pour faire éclore la vérité.
«Dans ces conditions, le Gouvernement demeure ouvert à toute expertise, aussi bien nationale qu’internationale, pour l’établissement des responsabilités», a promis le Premier ministre.

Econews