Augmentation des recettes : Adolphe Muzito exige un collectif budgétaire

Les bonnes prestations de la Direction générale des impôts (DGI) en avril 2022 n’ont pas laissé indifférent Adolphe Muzito, leader du Nouvel Elan. Fort de cette belle performance, Adolphe Muzito suggère au Gouvernement d’élaborer un collectif budgétaire pour corriger les prévisions prévues dans le budget initial de l’exercice 2022.
L’ancien Premier ministre Adolphe Muzito a saluéles performances réalisées par la Direction Générale des Impôts (DGI) qui a fait éclater le plafond de 1,7 milliard de recettes mobilisées. Des projections donnent lieu d’espérer que le pays pourrait atteindre le seuil de souveraineté.
Pour Adolphe Muzito, il est possible que le pays réalise jusqu’à 5 milliards de recettes additionnelles et atteindre un budget de 11 milliards, voire 12 milliards de dollars américains. A condition que la tendance actuelle se maintienne. D’ailleurs, il estime qu’au mois de mai, l’augmentation sera également enregistrée parce que déjà plus de 400 millions de dollars américains sont déjà annoncés parce que non enregistrés au mois d’avril.
Mais Muzito n’apparaît pas sans se faire expliquer l’origine de ces performances. Pour lui, cette performance est le fait de la bonne volonté des contribuables qui ont accepté de payer. Pour lui, il ne s’agit pas des fruits d’une réforme engagée par le gouvernement. Il a indiqué que les prix des matières premières sur les marchés mondiaux ont permis de réaliser des recettes exceptionnelles. De même la quantité de la production minière a augmenté sensiblement jusqu’à atteindre deux (2) millions de tonnes.
Pour ces raisons, l’élu de Kikwit s’insurge contre les affectations décidées par le gouvernement sans l’autorisation du Parlement, l’autorité budgétaire attitrée.
Pour lui, ces recettes additionnelles ne devraient pas être utilisées de manière incontrôlée parce qu’échappant au contrôle du Parlement. Par ailleurs, il a plaidé pour que finalement le pays s’engage sur la voie de l’endettement utile. Pour lui, par démonstration, il a estimé qu’aujourd’hui la RDC peut s’endetter à hauteur de 30 milliards de dollars américains. Le plus important est d’avoir les capacités de bien absorber ces fonds par des dépenses utiles et orientées vers la production.

Avril, mois de tout le record a la DGI
Le Trésor public congolais vient d’enregistrer un record jamais atteint avant. Le compte général du Trésor a reçu un total de 1,5 milliard de dollars américains en termes de recettes mobilisés. Ce record est la conséquence de l’encadrement des régies financières par le ministre des Finances.
La Direction générale des impôts a battu son record, comme c’est devenu la règle. La DGRAD a, elle aussi, réussi l’exploit des chiffres appréciables. La DGDA, a connu des flottements sans être contre-performante par rapport aux assignations. Il n’est pas aussi exclu que l’effet IGF ait également joué en faveur de cette mobilisation exceptionnelle des recettes. Ce qu’a curieusement exclu le Gouvernement, vendredi dernier, en Conseil des ministres.