Conseil national de sécurité : chasse à l’homme des proches de François Beya

Au Conseil national de sécurité (CNS), il n’est pas bon d’avoir été un proche collaborateur de l’ancien conseiller spécial du Chef de l’Etat en matière de sécurité, François Beya Kasonga. Des échos parvenus à Econews font état d’une traque systématique de tous ceux qui ont eu à travailler avec François Beya. C’est une chasse à l’homme qui ne dit pas son nom, dénoncent ces agents et cadres du service du conseiller spécial (SCS) en matière de sécurité dans une lettre datée du 30 mars 2022 qu’ils adressent au directeur de cabinet du Chef de l’Etat, Guylain Nyembo.

Se considérant « exclus » du système depuis la mise à l’écart de François Beya, ces agents et cadres du SCS font donc recours au dircab Nyembo pour obtenir gain de cause.

« Nous, agents et cadres exclus du service du conseiller spécial du chef de l’Etat en matière de sécurité, sans vouloir nous y opposer, souhaiterions qu’en vertu du principe du parallélisme des formes, la décision de fin de service soit signée par l’autorité compétente qui devrait aussi notifier aux différents services de provenance de certains agents et cadres de la fin de leur détachement », portent-ils à l’attention du Dircab Nyembo. Avant de poursuivre : « Aussi, vous saurions-nous gré, Monsieur le directeur de cabinet, de bien vouloir plaider auprès de son Excellence Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat, pour que nos droits soient respectés ».

Voici une copie (en format word) de la lettre qu’ils adressent au directeur de cabinet du Chef de l’Etat.

Econews

Concerne : Notre situation administrative

Monsieur le directeur de cabinet,

Nous, agents et cadres du service du conseiller spécial (SCS) du Chef de l’Etat en matière de sécurité avons, le 24 Mars 2022, reçu par voie électronique (Whatsapp) une lettre signée par la dircab du SCS, le 21 mars 202, et nous transmise par le numéro +243 999399150 nous demandant d’accuser réception et de passer déposer les badges valant carte de service.

Monsieur le directeur de cabinet,

Par votre lettre numéro 0213/02/2022 du 08/02/2022, le conseiller spécial ad intérim, qui nous lit en copie, était désigné pour assumer l’intérim du conseiller spécial du Chef de l’Etat en matière de sécurité empêché, conformément aux dispositions de l’ordonnance numéro 92-144 du 2 octobre 1992 portant création, organisation et fonctionnement du service du conseiller spécial du Chef de l’Etat en matière de sécurité.

Les décisions prises par le précité ; à savoir le Conseiller Spécial a.i, ne cadrent pas avec les prescrits des lois de la République ; notamment en matière d’administration publique.

En effet, depuis la désignation du conseiller spécial a.i, il a été demandé à tous les agents et cadres de rester chez eux en attendant de nouvelles dispositions.

Pendant ce temps, nous avons constaté que certains agents et cadres du Service du Conseiller Spécial (SCS) ont été appelés à reprendre le service et d’autres non, alors que nous avons tous été nommés par la même décision du Conseiller spécial du Chef de l’Etat en matière de sécurité empêché dont l’ordonnance de nomination n’est pas encore abrogée.

Pire encore, ceux qui n’ont pas été appelés ont été privés de leurs salaires du mois de mars 2022 ainsi que d’autres avantages sociaux, notamment les soins médicaux et carburant au mépris des us et coutumes de l’administration publique et sans avoir été notifiés par l’autorité compétente.

C’est seulement, le 24 mars 2022, qu’une lettre uniforme de fin service nous sera envoyée par voie électronique (Whatsapp) alors que bon nombre d’agents et cadres exclus étaient en détachement en provenance des services publics de l’Etat.

Tous ces faits apparaissent, pour nous agents et cadres exclus, comme un acharnement contre une catégorie des collaborateurs du conseiller spécial empêché et une violation flagrante de nos droits acquis.

Monsieur le directeur de cabinet,

Nous, agents et cadres exclus du service du conseiller spécial du chef de l’Etat en matière de sécurité, sans vouloir nous y opposer, souhaiterions qu’en vertu du principe du parallélisme des formes, la décision de fin de service soit signée par l’autorité compétente qui devrait aussi notifier aux différents services de provenance de certains agents et cadres de la fin de leur détachement.

Aussi, vous saurions-nous gré, Monsieur le directeur de cabinet, de bien vouloir plaider auprès de son Excellence monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat pour nos droits soient respectés.

Veuillez agréer, Monsieur le directeur de cabinet, l’expression de notre haute considération.

Pour les agents et cadres exclus du SCS

Le coordonnateur

– Bosolo Mundombele Adonis

Les Conseillers

– Bafala Itumbela José

– Tshitenge Nkolomoni Prosper