Rétablissement de l’autorité de l’Etat sur la baie de Ngaliema : Ngobila et Molendo Sakombi sur le terrain

Sur instruction du Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, le gouverneur de la ville de Kinshasa, Gentiny Ngobila Mbaka, a visité jeudi le site de la baie de Ngaliema victime des constructions anarchiques.

Accompagné du ministre national des Affaires foncières, Sakombi Molendo, de son directeur de cabinet, Me Freddy Bonzeke Iliki, ainsi que du patron de la Police/Ville de Kinshasa, le général Sylvano Kasongo, le premier citoyen de la ville de Kinshasa s’est imprégné de l’occupation anarchique de cet espace qui, selon un plan gouvernemental, devrait accueillir un projet gigantesque à impact social.

Sur place, l’autorité urbaine a ordonné l’arrêt des travaux de construction de différents bâtiments qui y poussent déjà. Il a aussi instruit son directeur de cabinet de convoquer tous les occupants de cet espace, qui doivent se présenter dans un bref délai avec leurs documents parcellaires. Question de permettre aux services de l’hôtel de ville de procéder à l’analyse de chaque document.

Avant de quitter le lieu, l’autorité urbaine a calmé les maraîchères en colère pour avoir été chassées du lieu où elles se livraient aux travaux agricoles par ces occupants.

Du côté du commandant de la Police nationale congolaise de la ville de Kinshasa, on attend les instructions de la hiérarchie pour démolir ces constructions anarchiques.

La Police n’attend que le go

«Dès que le gouverneur nous notifie par un arrêté, on viendra avec les engins pour tout démolir (sur la baie de Ngaliema où le gouvernement compte construire la corniche de Kinshasa), mais l’espace est envahi par les constructions anarchiques. Nous allons tout détruire », prévenait le général Sylvano Kasongo.

«La baie de Ngaliema est un endroit où l’on ne peut pas construire. C’est un endroit réservé pour que la ville respire, mais il y a des individus qui se sont arrangés avec des chefs coutumiers pour venir construire anarchiquement », déplorait-il, tout en soulignant que « nous sommes descendus sur ordre du Premier ministre, nous avons aussi été réquisitionnés par le ministre de l’Urbanisme et Habitat ainsi que celui des Affaires foncières pour y mettre de l’ordre ».

Le général Sylvano Kasongo avait rappelé que « personne n’est au-dessus de la loi. C’est un espace appartenant à l’État. Que ce soit une propriété privée d’un général, d’un ministre ou députés, nous allons le démolir. Ceux qui ont des documents n’auront qu’à aller voir l’autorité urbaine. Il y a des limites. On ne peut pas construire n’importe où et n’importe comment », avait-il indiqué.

Le projet d’érection d’une corniche à Kinshasa a été adopté lors d’un Conseil des ministres en août 2020, sous le Gouvernement Ilunga Ilunkamba. Une délégation ministérielle, composée de ministres de l’Urbanisme et Habitat Pius Mwabilu, des Affaires foncières Molendo Sakombi et de l’Aménagement du territoire, s’était même rendue au Congo-Brazzaville pour un échange d’expérience sur la corniche de Brazzaville.

Econews