Contre vents et marées, Matata Ponyo s’enrôle dans son Kindu natal

Carte d’électeur en mains, Matata se prépare pour le sprint électoral du 20 décembre 2023.

Très tôt le matin de ce mardi 28 février 2023, toute la cité Mikelenge, dans la ville de Kindu (Province de Maniema), était militarisée dans le seul but d’empêcher la population de ce coin du pays d’accompagner le sénateur Matata Ponyo qui voulait se faire enrôler dans son Kindu natal. Des jeeps transportant militaires et policiers ont fait des tours devant l’assemblée provinciale du Maniema, dans les environs du bureau d’identification et d’enrôlement où l’ancien Premier ministre avait prévu de s’enrôler. En dépit de ce déploiement monstrueux, la population était prête à accompagner «l’homme à la cravate rouge». Contre vents et marées, le sénateur Matata Ponyo Mapon s’est quand même enrôlé, prêt pour le sprint électoral du 20 décembre 2023 où il s’est déjà déclaré candidat à la présidentielle.
Une vive tension a été causée dans la ville de Kindu (province de Maniema) suite à un arrêté du Gouverneur ad intérim interdisant toute personne à se faire accompagner par une foule lors de son enrôlement.
Décision que n’a pas voulu entendre le camp du sénateur Matata Ponyo candidat déclaré à la Présidentielle de décembre 2023.
Pendant que ses sympathisants étaient déjà devant le bureau d’identification et d’enrôlement, ces derniers se sont retrouvés encerclés par les éléments de la Police. Et pour le Sénateur Matata Ponyo Mapon, cette situation est regrettable.
«C’est regrettable qu’un candidat président de la République que je suis puisse être interdit de se faire enrôlé accompagné de ses sympathisants. C’est une situation dramatique pour un État réputé de droit mais curieusement en ce qui me concerne, non seulement le maire de la ville a signé un document qui a été abrogé par la justice mais comme M. Matata est une cible qu’il faut absolument abattre, voilà le Gouverneur s’est précipité de prendre un autre document contre l’avis du premier Président de la Cour d’appel de Kindu ici », a expliqué Matata Ponyo Mapon.
Tout en déplorant le fait de voir que les membres de l’UDPS se font enrôler sans être inquiétés, Matata Ponyo Mapon a également déploré le déploiement des éléments de la police et des membres du cabinet du gouverneur de province pour empêcher les militants de son parti, LGD (Leadership et Gouvernance pour le développement), à accompagner leur leader.
Indigné, Matata a eu des mots durs : «Vous avez vu vous-mêmes le déploiement excessif des policiers, le déploiement des membres du Cabinet du Gouverneur comme si Matata était un non Congolais, comme si il était ennemi de la République. Si on clame l’État de droit dans ce pays, on doit laisser les droits humains et les citoyens s’exprimer ».
L’ancien Premier Ministre Matata Ponyo Mapon s’est fait enrôler au bureau d’identification et d’enrôlement situé à l’École d’Excellence.
Selon lui, c’était pour contourner le plan qui aurait déjà été mis en place pour entacher son honneur.
Ce plan consistait, révèle-t-il, à créer des incidents, à dédaut d’une mort d’hommes, pour lui en faire porter la responsabilité. Peine perdue ! Car, finalement toutes ces mauvaises tentatives ont été déjouées.

Econews