En séjour médical à Londres, Jean-Marc Kabund-a-Kabund a véritablement eu le temps de réfléchir sur son avenir politique. Aussitôt rentré à Kinshasa, il a présenté sa démission au poste de 1er vice-président du bureau de l’Assemblée nationale, tout en promettant de garder son statut de député national, élu de Mont Amba, à Kinshasa.
«Par la présente et pour des raisons de conviction politique, je vous fais part de ma décision de démissionner du poste de premier vice-président de l’Assemblée nationale. Il va de soi que, pour le reste du temps de la législature en cours, je vais me consacrer à mon mandat de député national. Veuillez recevoir la présente décision et agréer, honorable président, distingué collègue, l’expression de mes sentiments très patriotiques », a écrit Kabund dans sa lettre de démission.
Pour l’enfant terrible de l’UDPS, le tout dernier secrétaire général nommé par le lider maximo, Etienne Tshisekedi wa Mulumba, c’est une autre vie politique qui commence, loin de l’UDPS, le parti politique qui l’a révélé au grand public.
De toute façon, depuis son tweet ravageur du 14 janvier 2022 par lequel il annonçait sa démission au poste de 1er vice-président de l’Assemblée nationale, avant de se rétracter, Jean-Marc Kabund avait déjà scellé son sort. La décision de le démettre par la suite des fonctions de président a.i. de l’UDPS, jusqu’à l’exclure définitivement de ce parti, a fini par le contraindre à jeter l’éponge.
Entre Kabund et l’UDPS, c’est une page défensivement tournée, à compter du jeudi 31 mars 2022.
Pendant deux mois et demi, en effet, l’homme qui s’affichait déjà comme le digne successeur du Président Félix-Antoine Tshisekedi, jusqu’à prendre les allures d’un « vice-président » de la RDC, a finalement rendu le tablier à la chambre basse du Parlement. Par cette démission, Kabund évite à la majorité d’avoir à débattre sur son cas, tout en se garantissant son siège de député national.
Finalement, à la veille du 1er avril, Jean-Marc Kabund a pris sa décision. C’est le retour à la case départ.
Néanmoins, il va continuer à siéger jusqu’à la fin de la mandature comme député; ce qui lui permet de conserver les devoirs, mais aussi les droits et protections liés à ce statut de député national.
On se rappelle qu’après plusieurs demandes d’autorisation de quitter le territoire qui n’avaient pas reçu de réponse, Kabund avait été autorisé à se rendre à Londres pour recevoir des soins le 18 février. Une autorisation valable pour 16 jours qui prenait fin le 5 mars dernier…
Francis M.