Le lundi 2 octobre, le chef de l’Etat congolais séjourne à Lubumbashi. Une escale en route pour l’incontournable Kolwezi, la capitale mondiale du cobalt, dit-on, après des bains de foule au poste frontalier de Kasumbalesa. Ce même jour débarque l’ancien président tanzanien His Ecxcellency (retired) Jakaya Kikwete, membre du Comité des Sages de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC). Tout sourire, il déclare au pied de la passerelle qu’il ne savait pas pourquoi le chef de l’Etat congolais l’avait convié dans la capitale du cuivre, et qu’il était venu écouter de quoi il retournait. Il n’en avait pas fallu plus,…
se souvient-on, pour qu’une rumeur concernant une rencontre entre Félix Tshisekedi et Joseph Kabila (son prédécesseur comme il aime à désigner ce dernier) enflammât l’opinion, dans le cadre d’une réconciliation en prévision d’une campagne électorale apaisée. Sachant que le camp de l’ancien président avait appelé au boycott d’un processus électoral qu’il jugeait biaisé en amont.
Des «allégations» vigoureusement démenties par le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, plaçant le séjour de l’ancien président tanzanien sur la recherche d’assurances sur une organisation sans faille des scrutins supposément prévus le 20 décembre prochain. Mais voici que deux semaines plus tard, une forte délégation de la même communauté de l’Afrique australe qui séjourne dans la capitale, au cours d’une mission aux contours aussi flous que mystérieux.
Il s’agissait de se rendre compte de l’évolution plus ou moins heureuse de l’organisation des élections d’une part et des rencontres avec les parties prenantes, dont les différents candidats de l’opposition, d’autre part. Avec à la clé, la promesse de l’envoi d’une équipe de … 50 observateurs électoraux de la SADC.
Mais il est connu qu’en politique l’on ne fait pas toujours ce que l’on dit; comme on ne dit pas forcément ce que l’on fait. Les conclusions de la mission de la SADC sont réservées au comité exécutif et il y a peu de chances qu’elles soient un jour portées à la connaissance d’une opinion publique blasée. Et comme une rumeur en chasse toujours une autre, le spectre d’un report des élections au profit d’une transition politique qui se justifierait par des ratés qui donnent le tournis au bureau de la CENI. En effet, entre un financement à dose homéopathique du processus électoral et le casse-tête chinois du tri des candidatures à la présidentielle, la centrale électorale se trouve en face qu’une quadrature du cercle à limite insoluble.
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