Elimination de la fistule obstétricale en RDC : l’UNFPA dote les provinces du matériel et personnel pour la prise en charge des femmes et filles

Le Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA) s’engage à accompagner les femmes et filles mères victimes de l’élimination de la fistule caractérisée par des déchirures après l’accouchement.
Echangeant dernièrement avec les professionnels des médias, Victor Rakoto, représentant pays adjoint du Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA), a annoncé la dotation à toutes les provinces de la République démocratique du Congo d’équipements ainsi que du personnel pour faciliter un traitement chirurgical obstétrical.
Cette dotation, a–t-il précisé, vient s’ajouter à celle dont bénéficient déjà seize provinces pour la prise en charge des femmes et filles souffrant de la fistule obstétricale. Et d’ajouter : «Ceci entre dans la ligne droite de la vision que se sont donnés l’UNFPA et le gouvernement de la RDC à travers la stratégie nationale pour l’élimination de fistule obstétricale. Stratégie qui consiste à doter toutes les provinces de capacités adéquates pour le traitement chirurgical des femmes et filles souffrant de la fistule obstétricale d’ici 2024». L’UNFPA a aussi recommandé l’intégration de la lutte contre la fistule obstétricale dans le plan stratégique de la couverture sanitaire universelle qui fait entre 5000 et 7000 cas par an. Parmi ces cas, figurent les filles victimes des mariages précoces.
Par rapport aux statistiques des femmes atteintes de ce fléau en RDC, Mme Véronique Kilumba, vice-ministre à la Santé publique, Hygiène et Prévention, a révélé que, selon l’enquête démographique de la santé (EDS) 2007, 0,3 % des femmes ont déclaré avoir présenté les symptômes de la fistule avec une prévalence inconnue. Et l’incidence estimée à 5000 et 7000 cas par an est favorisée par une faible couverture en soins obstétrico-néonatales d’urgence, d’une part, et, d’autre part, par une faible utilisation des services de raisons socio-économique et culturelle en ajoutant le mariage précoce des adolescents, les violences sexuelles et pratiques traditionnelles.
Comme stratégie, le gouvernement congolais a élaboré «la stratégie nationale d’élimination de la fistule obstétricale », a indiqué Véronique Kilumba, avant de remercier tous les partenaires qui investissent pour l’amélioration de ce frappe les femmes et filles mères.
Pour cette année 2022, la journée mondiale placée sous le thème : «Eliminer la fistule dès aujourd’hui : investir dans les soins de santé de qualité, autonomiser les communautés », a été célébrée à Kinshasa à l’hôpital Saint Joseph, un cadre sanitaire spécialisé dans la fistule obstétricale. Sur place, les participants ont reçu des explications de la part de deux jeunes dames bénéficiaires de l’opération obstétricale dans cette institution sanitaire.

Véron Kongo