En attendant son Congrès : Delly Sesanga et le bureau politique d’Envol se retranchent pendant trois jours au Centre Nganda

A une année et demie des élections générales de décembre 2023, Delly Sesanga et son parti politique, ENVOL, affûte leurs armes pour aborder en rangs serrés ces échéances. Pendant trois jours, soit du 14 au 16 octobre 2022, le bureau politique d’ENVOL se retranche au Centre catholique Nganda pour baliser le chemin qui mène en 2023. Six points sont inscrits à l’ordre du jour. Et pour le président d’ENVOL, Delly Sesanga, c’est encore le suspense. Dans son entourage, on rapporte que Delly Sesanga veut jouer un rôle au plus niveau de l’Etat au terme des élections de 2023. Mais, pour le moment, rien d’officiel. Quant à Delly Sesanga, il préfère se mettre à l’écart et se concentrer sur son combat de réduction du train de vie de l’Etat. Il continue néanmoins son avenir politique au Congrès du parti qui va se résumer incessamment pour définir les grandes lignes du parti. A ENVOL, le secret est encore bien gardé.
En 2023, il faudra compter sur Delly Sesanga
aux élections générales. Incontournable dans sa circonscription électorale de Luiza où il est élu, sans discontinuer, député national depuis le premier cycle électoral de la 3ème République, Delly Sesanga, leader d’ENVOL, veut étendre ses ambitions politiques à l’échelle nationale. Depuis lors, il travaille sur sa machine politique, ENVOL, pour accroÏtre son influence sur le terrain politique congolais.
En prélude de son Congrès, le bureau politique d’ENVOL s’est donné trois jours, soit du 14 au 16 octobre 2022, pour réfléchir sur l’avenir du pays. Cadre choisi : le Centre catholique Nganda, bien loin des bruits assourdissants du centre-ville.
Sur place, les stratèges d’ENVOL, réunis autour de leur président? vont centrer leurs discussions sur six points essentiels, à savoir évaluation de la situation générale du pays; préparation du Congrès; stratégies électorales; projet politique du parti; feuille de route du parti; et révision des statuts du parti.
Le moment est crucial, en attendant le sprint électoral de 2023. A quel poste jouera Delly Sesanga ? Visera-t-il le graal présidentiel ? Dans son parti, on n’exclut aucune hypothèse.
«Rien n’est encore décidé, tout sera fait à l’issue du Congrès du parti. Pour l’instant, avec le bureau politique, il s’agit juste de définir les grandes options. Est-ce Delly Sesanga sera notre candidat à la prochaine présidentielle ? Ce n’est pas encore le moment. C’est au Congrès de trancher », a confié à Econews l’un des membres du bureau politique d’ENVOL.

Réduction du train de vie de l’Etat : un discours qui porte
Tout récemment, Delly Sesanga s’était réjoui de voir la majeure partie de la classe politique rejoindre son combat de réduction du train des vies des institutions de la République qui empêche, se défendait-il, l’investissement et le développement du pays. Sa détermination est de mener ce combat jusqu’au bout pour voir cette réduction du train de vie se matérialiser à travers les actes et non des discours politiques.
«Tout le monde maintenant est convaincu et nous a rejoint sur la réduction du train de vie des institutions. Maintenant, nous allons juger les gens aux actes et à l’engagement pour voir ce qu’il en est », avait-il déclaré, cité par le site d’infos en ligne actualite.cd, à l’ouverture de la session parlementaire de septembre.
Si la réduction bat de l’aile, Delly Sesanga pense qu’il y a un déficit de volonté politique. «Je crois qu’il y a manque de volonté. Lorsque la volonté sera au rendez-vous, alors nous saurons là où nous voulons aller, c’est-à-dire avec des institutions qui coûtent moins au pays et beaucoup de moyens seront consacrés au développement et à la résolution des problèmes de nos concitoyens », pensait-il
Dans l’opinion publique, le débat sur la réduction du train de vie des institutions a refait surface après les révélations de Martin Fayulu, arrivé deuxième à la présidentielle de décembre 2018, sur les émoluments exorbitants que toucheraient les députés nationaux depuis le début de l’année, soit 21.000 USD par mois. Bien avant lui, le député national Delly Sesanga avait déploré le fait qu’une grande partie du budget national soit essentiellement consommée par les institutions.
A l’Assemblée nationale, Delly Sesanga et son collègue, Jean-Baptiste Kasekwa, font l’objet d’une chasse à l’homme. Une Commission spéciale a été mise en place, sur ordre de Christophe Mboso, président de l’Assemblée nationale, pour examiner leur cas. Les deux élus risquent une invalidation pour avoir révélé le business que les députés nationaux entretiennent à la chambre basse du Parlement au détriment du peuple qui les a élus.

Francis M.