Dimanche 6 août 2023, les lampions se sont éteints sur la 9ème édition des Jeux de la Francophonie. Une fin en apothéose dans un gigantesque feu de musique et de couleurs, qui a conforté la fête de la solidarité entre près de 40 pays participants et plus de 3000 jeunes ayant en partage la langue française.
La République Démocratique du Congo a livré son message. Ce pays, que d’aucuns avaient tendance à dénigrer, a puissamment apporté la preuve, au-delà des espérances des uns et des critiques acerbes sinon sournoises des autres, qu’il reste et demeure l’avenir de la Francophonie.
Témoin, cette déclaration de la directrice du Comité International des Jeux de la Francophonie (CIJF) en personne. Madame Zeina Mina s’est déclarée « impressionnée par les prestations et l’adhésion du public», estimant qu’il y a eu un véritable miracle congolais et rendant hommage à « cette ferveur, cet engouement qu’on trouve rarement sur les stades».
Un hommage qui revient naturellement, à tout seigneur tout honneur, au chef de l’Etat congolais. Au front d’innombrables défis, le président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo et son gouvernement ont tout mis en œuvre et n’ont ménagé aucun effort pour que la fête soit belle, totale.
Les Congolais ont, dans leur ensemble, répondu présent à l’appel de leur président, en faisant à travers une forte mobilisation et adhéré par un engouement sans pareil à la démarche proposée par leurs autorités.
Même l’opposition a globalement décidé de mettre une sourdine à certains de ses agendas le temps de la fête, de faire chorus, afin d’offrir de la RDC une autre image que celle que ses ennemis veulent étaler dans les médias et les réseaux sociaux.
Nombreuses infrastructures en héritage
Enfin et surtout, c’est la jeunesse congolaise qui sort gagnante de cette édition des Jeux de la Francophonie. D’abord en termes de la fête que les jeunes congolais ont généreusement et abondamment offerte à leurs hôtes.
Ensuite en raison de l’impressionnante moisson de médailles, dans plusieurs disciplines sportives et culturelles, que notre pays n’a jamais remportées à ce jour dans aucune compétition internationale d’envergure et qui resteront comme une référence.
Enfin, parce que la jeunesse congolaise hérite de nombreuses infrastructures qui feront sa fierté et l’aideront désormais à préparer les compétitions internationales à venir.
Université de Kinshasa, Stade des Martyrs, Stade Tata Raphael, Esplanade de l’Echangeur de Limete, Académie des Beaux-Arts, Musée National… Plusieurs sites ont accueilli les 9èmes jeux de la Francophonie dans une ambiance indescriptible que de nombreux visiteurs gavés de propagande négative ne s’attendaient pas à rencontrer dans notre pays.
Les deux derniers jours ont surtout vu des colonnes interminables d’hommes, de femmes, de jeunes et surtout de vieux, qui n’ont jamais vécu une telle expérience et qui ont tenu à l’immortaliser, dans une ambiance exceptionnelle. Des voix se sont même élevées pour réclamer une prolongation des Jeux !
Les prophètes de mauvaise augure, dont certains se recrutent parmi les pays francophones, et pas n’importe lesquels, qui ont privé cette fête grandeur nature à de nombreux jeunes de leurs pays doivent aujourd’hui se mordre les doigts.
Le prétexte avancé de l’insécurité à Kinshasa n’existait que dans leurs sombres desseins et dans la haine de voir un pays voué aux gémonies réussir ce qu’aucun autre pays a réalisé durant les huit premières éditions.
Ce pays est ainsi fait qu’il arrive toujours à surprendre. A se faire aimer pour son accueil et sa générosité, cette générosité si abondante que d’aucuns la confondent parfois avec de la naïveté.
Capacité de se réinventer
Mais les Congolais sont habitués à ce miracle permanent, à cette résilience, à cette capacité de se réinventer, de renaître de ses cendres pour envoyer un message de paix et de solidarité «à la ville et au monde».
Bref, une réussite politique et un succès diplomatique indiscutables qui ont rendu sa fierté à un pays que ses détracteurs destinaient à être mangé à toutes les sauces.
Comme à son ouverture, la 9ème édition des Jeux de la Francophonie s’est achevée sur une autre nuit magique de sons, de lumière et de couleurs. La RDC a ainsi apporté de très belle manière la preuve de son engagement dans la Francophonie et de sa solidarité avec les pays ayant en partage le français, dont il compte assumer le leadership à la hauteur de son statut et de sa démographie.
Il restera, maintenant, à se demander ce que la Francophonie peut, en retour, apporter à la République Démocratique du Congo, sans faux-fuyants et sans artifices.
En attendant une réponse que tous les Congolais souhaitent à la mesure de leur engagement et de leurs espérances, c’est d’une seule voix qu’ils scandent en guise d’aurevoir à leurs hôtes : «Bokendeke bolotshi !», ou encore : «Kotia woolo !». Rentrez donc chez vous dans la paix !
Bienvenu-Marie Bakumanya
Directeur Général de l’ACP