Front anti-Kagame : Ramaphosa et Ndayishimiye aux commandes, João Lourenço en sapeur-pompier

Dans la région des Grands Lacs, une coalition se met en place pour contrer l’influence nuisible de Paul Kagame. En marge du 37ème Sommet de l’Union africaine à Addis-Abeba (Ethiopie), les présidents de la RDC, de l’Afrique du Sud et du Burundi se sont réunis dimanche pour élaborer un plan d’action concerté. Cette réunion stratégique visait à coordonner une réponse collective face à l’influence préjudiciable de Paul Kagame dans la région. 

La veille, l’Angola, sous la direction de João Lourenço, avait organisé un mini-sommet sur la RDC, réunissant Félix Tshisekedi (RDC) et Paul Kagame (Rwanda) autour de la table. Cette rencontre historique a réuni les deux «frères ennemis» dans le but de trouver des solutions aux tensions croissantes dans la région des Grands Lacs. Cette mobilisation régionale témoigne de l’unité des dirigeants africains pour contrer l’influence de Paul Kagame et pour favoriser une résolution pacifique des différends dans la région. Il est clair que la communauté internationale prend conscience de l’urgence de la situation et s’engage à agir de manière concertée pour préserver la stabilité dans les Grands Lacs où l’élément déstabilisateur porte un nom : Paul Kagame.

La présence de Paul Kagame à Addis-Abeba (Ethiopie) a été marquée par une confrontation tendue avec le président congolais, Félix Tshisekedi, déterminé à remettre en question le leadership de Kagame. Dans la région des Grands Lacs, la stratégie de Kagame, qui se cache derrière les FDLR (Forces Démocratiques de Libération du Rwanda) qu’il prétend exister uniquement dans son imagination, ne convainc plus. Sur la scène internationale, l’utilisation du génocide rwandais de 1994 comme justification pour les graves crimes commis depuis lors en RDC ne fait plus l’unanimité.

Paul Kagame se retrouve isolé, confronté à une communauté internationale de plus en plus consciente de son rôle préjudiciable dans la région des Grands Lacs. Face à cette pression croissante, Kagame se retrouve dos au mur et semble jouer sa dernière carte pour maintenir son influence.

Pour contrer l’agressivité de Kagame, un front s’est formé entre le président sud-africain Cyril Ramaphosa et le président burundais Evariste Ndayishimiye. En retrait, le président angolais Joao Lourenço privilégie une approche politique pour résoudre la crise, agissant en tant que médiateur pour apaiser les tensions.

Une tripartite RDC – Afrique du Sud – Burundi

Le dimanche matin du 18 février 2024 à Addis-Abeba, une importante réunion tripartite s’est tenue entre les chefs d’État de la République Démocratique du Congo (RDC), de l’Afrique du Sud et du Burundi. Au cœur des discussions se trouvaient le déploiement des troupes de la Communauté des États d’Afrique australe (SADC) dans l’Est de la RDC ainsi que la coordination des opérations dans cette région tumultueuse.

«La tripartite entre les Présidents Cyril Ramaphosa, Evariste Ndayishimiye et Tshisekedi a porté sur la coordination des opérations avec toutes les forces armées engagées aux côtés des Fardc pour combattre le RDF/M23 », écrit la Présidence congolaise sur son compte X (ex-twitter).

La réunion tripartite, qui a réuni les présidents de la RDC, de l’Afrique du Sud et du Burundi, a été un moment crucial pour évaluer et renforcer le déploiement des troupes dans l’Est de la RDC. Selon la présidence congolaise, les discussions ont porté sur la nécessité d’une coordination optimale des opérations sur le terrain afin de garantir une réponse efficace aux défis sécuritaires dans la région.

L’Est de la RDC est depuis longtemps le théâtre de conflits armés, de violences interethniques et de troubles civils, alimentés par des groupes armés et des milices locales. Le déploiement des troupes de la SADC dans cette zone vise à renforcer la stabilité et à protéger les populations vulnérables contre les atrocités et les violations des droits de l’homme.

La réunion à Addis-Abeba a permis aux dirigeants de discuter des progrès réalisés jusqu’à présent dans le déploiement des troupes et d’identifier les défis persistants qui entravent leur efficacité sur le terrain. La coordination des opérations entre les forces armées de différents pays participants a été soulignée comme un élément crucial pour assurer le succès des efforts de stabilisation dans l’Est de la RDC.

Les présidents de la République ont également échangé des points de vue sur les mesures à prendre pour améliorer la situation sécuritaire dans la région et pour promouvoir le développement socio-économique comme moyen de prévenir les conflits à long terme. La collaboration régionale et internationale a été mise en avant comme étant essentielle pour faire face aux défis complexes auxquels la RDC est confrontée dans sa partie Est.

La réunion tripartite entre les chefs d’État de la RDC, de l’Afrique du Sud et du Burundi marque un pas important dans les efforts visant à stabiliser l’Est de la RDC. En mettant l’accent sur le déploiement des troupes de la SADC et la coordination des opérations, les dirigeants ont réaffirmé leur engagement envers la sécurité et la prospérité de la région. Cependant, des défis persistants subsistent et exigent une action concertée et une coopération continue pour atteindre des progrès durables.

Dans son intervention lors des travaux à huis clos du mini-sommet sur la situation sécuritaire en RDC, le Président Félix Tshisekedi a démontré l’implication du Rwanda dans l’entretien de l’insécurité et le pillage des richesses dans l’Est de la Rd-Congo.

Il est donc crucial de surveiller de près l’évolution de cette confrontation entre Kagame et Tshisekedi, ainsi que les actions entreprises par les dirigeants régionaux pour freiner l’influence de Kagame dans la région des Grands Lacs.

Quoi qu’il en soit, Kinshasa a eu le mérite de déconstruire le discours du Rwanda distillé dans la communauté internationale depuis trois décennies. Dos au mur, Paul Kagame est acculé de toutes parts. Les Etats-Unis, son plus grand partenaire, se gênent de soutenir un sanguinaire qui a déjà envoyé dans la tombe plus de 10 millions d’innocents congolais.

Econews