Haut-Uele : la société civile décrète  deux journées ville-morte pour dénoncer la mégestion du Gouverneur Nangaa

Gouverneur du Haut-Uélé, Christophe Baseane Nangaa

En République Démocratique du Congo, certains gouverneurs de province se comporte en homme fort en se distingue dans la megestion de leurs entités territoriales, créant ainsi l’instabilité des provinces. C’est le cas en Haut-Uele avec le gouverneur Christophe Baseane Nangaa. La Société civile de Watsa, entité administrative déconcentrée de la province du Haut-Uele, se fondant sur un rapport de l’Inspection générale de Finances qui indexe la prédation financière au Gouvernorat de province, a décrété deux journées ville-morte, jeudi 20 et vendredi 21 juillet 2023, pour dénoncer la mauvaise gestion du gouverneur de province, Christophe Baseane Nangaa. Elle projette d’appeler les opérateurs économiques à l’incivisme fiscal, le samedi 22 juillet, car, dénonce-t-elle, les nombreuses taxes du Gouvernorat ne servent qu’aux seuls intérêts du Gouverneur au détriment de la province.

Le Gouverneur du Haut-Uele,  Baseane Nangaa, est accusé  par la Synergie de la Société civile de Watsa d’entretenir des multiples taxes et de détournements de fonds publics issus de ses multiples taxes qui étouffent les acteurs économiques et les transporteurs notamment de la ville de Watsa.

Une des responsables du mouvement de revendications, la coordonnatrice adjointe de la Nouvelle Société civile congolaise de Watsa, Rose Arama, a appelé  à  deux jours de ville morte. A l’en croire, ces deux journées ville-morte sont organisées en signe de désaveu de l’exécutif provincial.

« La synergie de la société civile  du territoire de Watsa a décrété deux journées ville morte pour manifester par rapport au rapport de l’IGF qui nous a révélé un détournement en grande échelle au détriment de la population du Haut-Uele. Nous avons demandé 2 la population de rester à la maison, fermer toutes les activités, de ne pas s’attaquer à quelqu’un ni poser des actes de violences. C’est une journée de méditation pour savoir pourquoi, la population paie tant de taxes mais nous manquons de route et la province ne décolle toujours pas au profit d’un individu ou d’un groupe d’individus », a-telle expliqué jeudi à la presse locale.

Entre temps, cette même synergie de la Société civile prévient qu’elle va activer l’incivisme fiscal dès ce samedi 22 juillet jusqu’à ce que leurs revendications soient rencontrées.

Certaines sources locales évaluent à près de 61 millions de dollars US, le montant que doivent justifier les dirigeants provinciaux, des revenus issus des différentes taxes payées par les opérateurs économiques.

Avec la décentralisation des entités territoriales, les provinces devaient normalement profiter pour la mise en œuvre d’une politique provinciale de développement. Ce n’est pas le cas en Haut-Uele. Les recettes provinciales profitent plutôt à des individus. Les jours à venir nous en dira plus.

Econews