«Nous devons transformer les fonds générés par le FPI pour servir à relancer l’industrie locale. De la sorte, le Fonds de Promotion de l’industrie, (FPI), peut et/ou doit participer à la pacification de l’est de notre pays. Cette contribution peut se traduire dans l’élaboration des projets pour résorber le chômage », promet le ministre de l’industrie, Julien Paluku Kahongya, répondant à une question du journal Les Coulisses, au lendemain de l’installation du nouveau comité de gestion du Fonds de Promotion de l’Industrie (FPI), le 17 septembre 2022.
Dans le même registre, Julien Paluku Kahongya a tenu à fixer les esprits une fois pour toutes : « Le FPI n’est pas politique. C’est le levier du ministre de l’Industrie ». La politique du ministre de l’industrie qui est aussi une nette contribution dans la lutte contre le chômage des jeunes et leur propension à adhérer aux groupes armés, notamment dans l’est consiste à donner des fonds aux jeunes qui montent des projets bancables : «Les jeunes nous intéressent. Nous avons rabattu le taux d’intérêt de 10 à 6 % pour permettre le remboursement facile. Pour les jeunes et les femmes, le taux d’intérêt a été réduit à 4 % ».
Pour le ministre Julien Paluku Kahongya, des garanties schématisées pour sauver des projets certifiés pour des efforts économiques seront encadrés par des techniciens du FPI. Surtout pour les jeunes ne disposant pas de garantie de fonds. En clair, le ministre de l’Industrie tient à mettre en place une politique consistant à : «donner des fonds aux jeunes qui ont de bons projets et en même temps nommer un administrateur financier (détaché) pour suivre l’orthodoxie dans l’utilisation desdits fonds afin de les aider à atteindre l’objectif.» C’est en fait, précise-t-il, «créer un incubateur de gens, un groupe de gens financés mais suivis par les techniciens détachés du FPI pour booster la gestion, permettre que tout le monde se retrouve lorsque la gestion est certifiée».
Lors de la réunion technique à l’attention du nouveau comité de gestion du Fonds de Promotion de l’Industrie que dirige désormais Bertin Mudimu Tshisekedi, le ministre de l’Industrie a rappelé aux nouveaux mandataires la mission leur assignée, à savoir ramener des fonds que l’entreprise génère et les orienter vers l’objet de sa création en finançant des projets à impact visible.
Julien Paluku Kahongya, ministre de l’Industrie, est précis : «La relance de l’industrie locale, qui est (notre) cheval de bataille, exige de l’innovation afin d’aider le pays à réduire la facture de l’importation qui tourne entre 6 et 7 milliards dollars US par an. Il faut penser à produire localement une quantité suffisante pour arrêter l’hémorragie de dépenses d’importation (des produits étrangers) et d’exportation de nos devises à l’étranger ». Pour ce faire, il leur a demandé d’être plus pratiques afin de relever le défi de l’insuffisance alimentaire que la RDC traîne comme un boulet au pied, défi lié aux importations des produits en RDC à travers un appui financier aux projets industriels à impact visible sur la vie des Congolais. «Kisalu me banda». Jugement au résultat. Qui dit mieux !
Avec Les Coulisses