Pour une stabilité durable sur le marché des changes, la BCC cible quatre axes prioritaires

Malangu Kabedi-Mbuyi, gouverneure de la BCC

Quoique relativement stable, le marché des changes reste toujours volatile en raison de différents chocs internes et externes. Pour garantir une stabilité de longue durée, la Banque Centrale du Congo concentre son action sur quatre axes prioritaires.
Invitée vendredi à éclairer le Conseil des ministres sur la situation récente sur le marché des changes ainsi que des biens et services, la gouverneure de la Banque Centrale du Congo (BCC), Malangu Kabedi-Mbuyi, a présenté brièvement et synthétiquement la conjoncture économique du pays. Si elle se félicite de la stabilité relative sur le marché des changes, Mme la gouverneure se veut cependant prudente, craignant des chocs internes et externes.
Face aux facteurs de risque externe et interne, la gouverneure de la Banque Centrale a fait quelques recommandations, notamment : «le maintien de la coordination des actions au niveau de la politique budgétaire et monétaire; la vigilance accrue et le suivi rapproché par rapport aux facteurs de la liquidité bancaire au niveau de la Banque Centrale du Congo; l’accélération de la mise en œuvre des mesures visant à renforcer la production locale et la diversification de l’économie; et l’exécution continue des réformes structurelles retenues dans le cadre du Programme Économique du Gouvernement appuyé par la Facilité Élargie de Crédit (FEC) avec le Fonds Monétaire International (FMI)».
Quant à la conjoncture économique, Mme la gouverneure a fait observer que, selon les prévisions du Fonds Monétaire International (FMI), la croissance mondiale devrait ralentir passant de 6,1% en 2021 à 3,2% l’année en cours. Cette révision à la baisse reflète la fragilité de la conjoncture économique en Chine et aux Etats-Unis d’Amérique.
Dans le contexte intérieur, elle note que «le cadre macroéconomique de la République Démocratique du Congo reste relativement stable, reflétant la poursuite de la coordination des actions au niveau de la politique budgétaire et de la politique monétaire».
Dans le secteur réel, sur la base des estimations à fin juin, la croissance est projetée à 7,1% pour 2022. Cette évolution est due notamment à la bonne performance des branches «Extraction» et «Transports et Télécommunication». La croissance du PIB hors mines s’établirait à 4,7% en 2022 contre 4,5% en 2021. Cependant, les effets de l’inflation importée continuent à se faire sentir. Le taux d’inflation hebdomadaire s’est situé à 0,3% établissant le taux en glissement annuel à 11,3% contre une projection de 11% à fin décembre 2022.
Au cours de la semaine sous revue, le marché des changes a été caractérisé par une stabilité relative sur ses deux segments. Cette dernière s’est traduite par des taux de 2012,99 FC à l’indicatif et 2020 FC au parallèle, consacrant ainsi une dépréciation de 0,05% sur le marché interbancaire et une stabilité sur le marché parallèle.

F.K.