Kinshasa : le marché central de Kinshasa de plus en plus vecteur de la propagation des maladies

En lançant l’opération «Kinshasa bopeto», l’exécutif  provincial de Kinshasa ne visait  rien d’autre que l’assainissement du milieu.  C’est dans cette optique  qu’il a décidé de reconstruire le marché central de Kinshasa qui se trouve dans un état d’insalubrité  indescriptible.

 L’idée de reconstruire  cet important lieu de négoce  était, d’une part, soutenue par la population kinoise, et, d’autre part,  rejetée  par de nombreux  vendeurs qui continuaient d’y prester leurs  services  qu’elles  qu’en soient les conditions.

L’autorité ayant fini par s’imposer, le bulldozer a marché sur les pavillons du marché central de Kinshasa. A ce jour, cela fait exactement neuf mois depuis  que  cet emplacement a été vidé de ses occupants.

La crasse

Confiés à l’entreprise  SODEMA avec un financement  de FBN BANK RDC, les travaux de construction du marché  central ne démarrent toujours pas. Le chantier est  aujourd’hui transformé  en une  décharge publique. Plus on tarde de lancer les travaux, plus ce grand espace risque de devenir le vecteur de la propagation de plusieurs  maladies. Car,  devenus des latrines publiques, les pavillons  dégagent une odeur  nauséabonde insupportable, sans  oublier le tas d’immondices qui jonchent les alentours. C’est donc de la crasse.

 Aux abords dudit marché, les vendeurs qui refusent de s’installer dans les marchés  municipaux évoluent dans une promiscuité  inimaginable.

«Rien ne se fait au marché central. Nous sommes  abandonnes  et continuons  à nous débrouiller dans des  rues pour survivre tant soit peu », témoigne un des  vendeurs.

Quant au président du  syndicat des vendeurs du grand marché, Chico Balo-ngwa, il insiste sur le dedommagement des biens des commerçants détruits dans les entrepôts lors de la démolition des pavillons par l’autorité urbaine.

«Je demande au Président de la République d’user de ses prérogatives de garant de la nation pour que les commerçants du marché central rentrent dans leurs droits en les indemnisant », a-t-il martelé.

 Outre les plaintes des vendeurs, le lancement des travaux de construction du marché central devient une urgence compte tenu  de la pollution du milieu et du danger que cet espace représente sur la santé  de la population. Car, le non-respect des règles d’hygiène ne peut que faciliter la propagation de plusieurs maladies.

Véron K.