La patrouille financière de l’IGF passe mal à la Gécamines : Jules Alingete organise une descente à Lubumbashi

A la Générale des carrières et des mines (Gécamines), la patrouille financière de l’Inspection générale des finances (IGF) est à la base de profondes tensions sociales. Le banc syndical de la Gécamines estime que le contrôle concomitant diligenté par l’IGF ne facilite pas le bon fonctionnement de l’entreprise. A Lubumbashi, siège de la Gécamines, le malaise est total. Pour plus de souplesse dans les opérations, le banc syndical de la Gécamines a fait le déplacement de Kinshasa pour des négociations directes avec le patron de l’IGF, Jules Alingete Key. Après les entretiens, le n°1 de l’IGF a décidé de faire le déplacement du chef-lieu de la province du Haut-Katanga. Objectif : désamorcer la crise.
La patrouille financière mise en place par l’Inspection générale des finances (IGF) au sein de la Générale des carrières et des mines (Gécamines) est à la base de vives tensions. A Lubumbashi, le banc syndical s’oppose farouchement au contrôle concomitant de l’IGF qui conditionne toute opération financière à l’avis favorable des inspecteurs des finances commis par l’IGF. Au siège social de la Gécamines, on assiste depuis lors à de vives tensions qui ont fini par détériorer le climat de travail.
C’est pour ramener le calme dans cette importante entreprise du portefeuille de l’Etat que le banc syndical de la Gécamines a fait le déplacement de Kinshasa pour présenter ses doléances à Jules Alingete, le patron de l’IGF.
Au terme d’une série d’entretiens, le n°1 de l’IGF s’est dit disposé à faire le déplacement de Lubumbashi pour s’enquérir de la situation. Il s’agit, selon lui, d’éviter à ce que la Gécamines connaisse un arrêt de travail de longue durée.
En effet, le séjour de Jules Alingete à Lubumbashi sera aussi l’occasion de superviser la signature d’un accord entre le banc syndical, l’employeur et l’Inspection Générale des Finances fixant une nouvelle méthodologie de travail de la patrouille financière diligentée au sein de la Gécamines.
L’on se rappelle qu’au cours de la réunion d’harmonisation entre le staff de l’IGF et le banc syndical de la Gécamines, conduit pour la circonstance par Meschack Kasongo Mabwisha, un compromis a été trouvé sur la levée des verrous dans tous les dossiers à caractère social, conformément aux revendications des agents. Il s’agissait essentiellement des avances sur salaire, des avances capitale-pension et du blocage de la main d’œuvre en régie, alors qu’elle sert d’appui dans le secteur de la production et de l’enseignement.
Lors du prochain séjour à Lubumbashi du patron de l’IGF, le banc syndical de la Gécamines s’attend également à ce que ce dernier recadre le travail de patrouille financière en assurant éventuellement la présence sur le lieu du travail des inspecteurs des finances commis à cette tâche.
Dans sa correspondance datée du 31 juillet 2022, le banc syndical avait demandé à Jules Alingete de «rappeler ces inspecteurs à l’ordre», estimant que la délégation syndicale ne pouvait pas «accepter leur attitude tendant à créer un climat malsain qui pourrait amener les agents à se prendre en charge un jour».
Pour ramener la paix sociale au sein de la Gécamines, c’est en opération de déminage que le patron de l’IGF arrive à Lubumbashi, chef-lieu de la province du Haut-Katanga.

Francis M.