La RDC connaît l’une des plus grandes épidémies de choléra au monde

D’une épidémie à une autre, plus de 41.000 cas de choléra, dont 314 décès, ont été signalés cette année en République démocratique du Congo (RDC), ce qui en fait l’une des plus grandes épidémies de choléra au monde, a indiqué, vendredi, l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Alors que la crise sanitaire complexe en RDC s’est aggravée depuis le début de l’année, les cas de choléra ont de nouveau augmenté dans le pays, avec les cas concentrés dans l’Est touché par les conflits, a indiqué l’OMS dans un communiqué.
Après un premier pic en avril 2023, environ 1.000 cas ont été signalés chaque semaine, a précisé l’OMS, soulignant que des épidémies plus importantes et plus durables représentent des défis supplémentaires pour les agents de santé.
Le choléra est une infection diarrhéique aiguë provoquée par l’ingestion d’aliments ou d’eau contaminés par le bacille Vibrio cholerae. Le choléra reste à l’échelle mondiale une menace pour la santé publique et un indicateur de l’absence d’équité et de l’insuffisance du développement social.
Selon l’OMS, entre 1,3 et 4 millions de cas de choléra et entre 21.000 et 143.000 décès dus au choléra sont signalés chaque année dans le monde. En octobre 2023, le gouvernement de la RDC a lancé un plan visant à éliminer la maladie d’ici à 2030.
Dans un autre registre, l’OMS a lancé un appel à « soutenir les vainqueurs d’Ebola à mieux surmonter la stigmatisation dans l’Est de la République démocratique du Congo ». Cet appel part du fait que, depuis 2018, la région du grand nord (province du Nord-Kivu) a été le foyer de quatre épidémies de la maladie à virus Ebola, touchant notamment plusieurs zones de santé de Beni, Biena et Butembo, avec un millier de personnes ayant survécu à la maladie.
Le programme de suivi multidisciplinaire des anciens patients d’Ebola a été mis en place par le ministère de la Santé publique, Hygiène et Prévention, avec le soutien de l’OMS et de l’UNICEF. C’est une bouée de sauvetage essentielle pour suivre les personnes survivantes pendant 18 mois, en leur fournissant mensuellement des soins de santé, des conseils et un soutien coordonné grâce aux cliniques spécialisées, en ce qui concerne notamment les aspects cliniques, biologiques et psychologiques.
Avec Hespress