Le Chef a tranché

En République Démocratique du Congo, on s’apprête déjà à vivre en 2023 le quatrième cycle électoral de la troisième République. Avec la nomination de nouveaux animateurs de la Céni (Commission électorale nationale indépendante), le décor se met tout doucement en place pour les élections générales de 2023. Certes, il y a encore un long chemin à parcourir et autant d’obstacles à surmonter pour un processus électoral voulu apaisé, démocratique et transparent.

Preuve de sa bonne foi, la Céni venait de rendre publique, il y a  quelques jours, sa Feuille de route du processus électoral qui s’étale jusqu’en 2027. Dans ce document, censé lui servir de boussole, la Céni a pris le soin de reprendre un certain nombre de contraintes – de divers ordres d’ailleurs – pour la tenue des élections dans le délai constitutionnel, c’est-à-dire en décembre 2023.

Evidemment, sur papier, tout est encore possible. Respecter le délai constitutionnel ne tient qu’à une certaine volonté politique et à la détermination de toutes les parties prenantes au processus d’aller de l’avant.

Pour l’instant, on n’est pas encore dans la fièvre électorale. Sur le terrain politique, chacun essaie d’affûter ses armes en attendant le sprint électoral de décembre 2023.

Au sein de la majorité au pouvoir, il y a cependant des faits qui ne trompent pas. Rangée derrière le Chef de l’Etat, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, l’Union sacrée de la nation (USN), dans toute sa diversité, ne jure que par un soutien total à un deuxième mandat de son autorité morale.

A l’Union sacrée de la nation, la candidature de Félix Tshisekedi s’impose et ça ne se discute pas. Pas la peine de se réunir pour le constater. C’est une évidence irréfutable.

C’est aussi sans surprise que le Président de la République a encore rappelé, depuis Bruxelles, sa candidature à la présidentielle de 2023. Question, sans doute, de dissiper tout malentendu et lever en même temps toute forme d’équivoque.

C’est dire qu’à l’Union sacrée, la candidature de Tshisekedi est irrévocable et n’appelle, par conséquent, à aucun débat. Ainsi en a décidé l’autorité morale. Quant aux autres, ils n’ont qu’à s’aligner ou quitter le navire USN pour faire valoir leur prétention ailleurs.

Econews