Le Gouvernement vise une inflation à 5,2% à fin décembre 2021, contre un objectif de 7%

Réconforté par les bonnes notes du Fonds monétaire international (FMI), après la dernière revue du programme triennal conclu en juillet 2021, le Gouvernement est assuré de terminer l’année avec des indicateurs plus au moins au vert.

Convié au dernier Conseil des ministres, la gouverneure de la Banque Centrale du Congo (BCC) a fait part de « la poursuite de la stabilité du cadre macroéconomique sur fond de bonne coordination des politiques monétaire et budgétaire et en l’absence d’un choc majeur ».

Au cours de la première semaine du mois de décembre 2021, l’indice des prix à la consommation est resté stable. Le taux d’inflation hebdomadaire s’est établi à 0,115% contre 0,112% la semaine précédente, portant le cumul annuel à 4,47%. A ce rythme, l’inflation s’établirait à 5,2% à fin décembre 2021, contre un objectif de 7%.

Le marché de change est resté globalement stable, attesté par de faibles variations du taux de change sur les deux segments du marché. En cumul annuel, le taux de dépréciation du franc congolais est de 1,37% à l’indicatif et de 0,86% au parallèle contre une perte de pouvoir d’achat de la monnaie de plus de 14% à la période correspondante en 2020.

Grace à la conclusion de la première revue du Programme avec le FMI, le prochain décaissement de la quotité d’appuis budgétaires prévu pourra également conforter la situation des réserves dont le niveau est déjà établi à 3,3 milliards de dollars américains correspondant à trois mois d’importations de biens et services.

Elle a indiqué que le Gouvernement s’est engagé à accélérer les réformes retenues dans le cadre du Programme avec le FMI à l’effet de garantir une croissance inclusive et durable en RDC.

Bien que la reprise de l’économie mondiale se poursuit, la croissance du PIB mondiale devrait ralentir sur la durée, selon les statistiques de l’OCDE, à cause des risques importants qui continuent à peser sur cette économie, notamment les nouveaux variants plus contagieux de Covid-19, le rythme de la vaccination et l’efficacité des vaccins.

En raison des risques d’origine externe mais aussi interne tels que le faible taux de couverture vaccinale et les pressions éventuelles sur la demande intérieure qui pèse encore sur l’économie congolaise, la gouverneure de la BCC a recommandé «le maintien de la coordination des politiques budgétaire et monétaire, la mise en application continue du pacte de stabilité, la poursuite de la gestion optimale de la liquidité et la mise en œuvre des réformes retenues dans le cadre du programme avec FMI».

F.M.