Le monde a fait son choix

Dans l’agression dont elle fait face de la part du Rwanda, la République Démocratique du Congo est seule ou presque.

Le dernier passage à Kinshasa du président français a donné la mesure de la grande complicité contre la République Démocratique du Congo et son peuple. Pas la peine de se leurrer. Le monde, dit libre, ne viendra jamais au secours du peuple congolais, malgré les millions de morts qu’on compte déjà dans la partie Est de son pays.

En effet, la voix de la RDC ne porte pas. Face aux graves exactions perpétrées contre le peuple congolais, qui paie le plus lourd tribut de l’hospitalité dont il a fait preuve en 1994 en accueillant le peuple rwandais, en fuite, le monde a donc décidé que la RDC porte à elle seule ce lourd passif.

Le monde civilisé a fait le choix de porter à bras le corps le Rwanda jusqu’à couvrir ses crimes les plus odieux commis, depuis une vingtaine d’années, sur le sol congolais. Qui pis est, pour avoir clairement joué sa partition le président rwandais Paul Kagame est porté en triomphe, présenté comme un parfait modèle de réussite. Quelle méchanceté !

Qu’importe ! Toutes ces années ont permis à la RDC et à son peuple d’ouvrir grandement les yeux pour comprendre le monde qui l’entoure

On pensait que la délégation du Conseil de sécurité de l’ONU, en visite du 9 au 12 mars 2023 en RDC, allait se marquer de cette duplicité internationale. Que nenni !

Avec la France en tête, le discours n’a pas changé d’un iota. Sans porter des gants, la délégation du Conseil de sécurité de l’ONU a été claire et nette, affirmant, sans détours, qu’elle n’avait aucune solution miracle et spontanée à proposer à la RDC pour sortir du bourbier de l’Est. Pour l’organe de décision des Nations Unies, la survie de la RDC passait par un dialogue direct avec ses bourreaux de l’Est. Au nom de la diplomatie.

Que dire d’autre ? Il y a sûrement une condamnation qui a été déjà dite en haut lieu contre la RDC. Il y a certes d’importantes avancées qui ont été enregistrées sur le front diplomatique, mais le mal est toujours entier. On est encore loin de sortir de l’auberge, tant que la communauté internationale, on ne sait pour quelle raison, a nommé le vrai coupable du drame congolais.

Une seule issue s’offre dès lors au peuple congolais : se battre et encore se battre pour imposer le respect à ceux qui ont juré de l’humilier.

Econews