Le pays va mal !

La République Démocratique du Congo (RDC) ressemble à une jungle. C’est le moins que l’on puisse dire avec ce qui est arrivé au vice-président de l’Assemblée nationale, Jean-Marc Kabund-a-Kabund. La descente punitive que la Garde républicaine a effectuée dernièrement à son domicile met à nu le fait que, même au sein du parti présidentiel, l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), les violons sont loin de s’accorder entre les membres. Et où les cadres se comportent en anarchistes, en mauvais citoyens.

Il se dégage aussi l’impression de mauvaises relations qu’entretiennent les éléments de la Police nationale congolaise (PNC) et les militaires de la Garde républicaine. Ce n’est pas surprenant dans un pays où les antivaleurs l’emportent sur les bonnes mœurs.

Détournements de fonds et impunité par-ci, tentative de balkanisation du pays et massacres des populations par-là, la RDC est gangrenée par des velléités politiques dans un pays où l’Etat n’existe presque plus. L’Etat de droit, appelé à cor et à cri, n’est qu’un vœu pieux. Le social à améliorer est le cadet des soucis des gouvernants, en dépit de promesses, d’ailleurs non tenues. Les infrastructures de base n’existent que de nom. Aucune perspective d’avenir pour leur remise en état ou leur construction.

Comme pour paraphraser l’artiste-musicien ivoirien, Alpha Blondy, «Mon pays va mal». En effet, la RDC va mal, avec le niveau de dégradation avancée enregistré dans tous les secteurs de la vie nationale. Une situation qui risque d’empirer avec les élections chaotiques prévisibles de 2023, à cause de tripatouillages inévitables dans le chef du pouvoir organisateur.

Loin de nous d’être un prophète de malheurs ! Cependant, des signes avant-coureurs permettent d’exprimer ces craintes. Il s’agit notamment du quadrillage des opérations électorales par des hommes choisis par le pouvoir organisateur pour ces scrutins de 2023. Des contestations sont en vue par une opposition toujours encline aux critiques négatives et par le peuple longtemps meurtri.

Aussi le pays, qui va déjà mal, est-il condamné à disparaître. On ne le pense pas. La balle se trouve dans le camp des gouvernants. Et même de l’opposition constructive.

Econews