Le VPM Daniel Aselo décide de mettre le feu au Palu pour plaire à Makiashi

Si son prédécesseur au ministère de l’Intérieur, Gilbert Kankonde, a reconnu l’aile du Palu (Parti lumumbiste unifié) que dirige Godefroid Mayobo, Daniel Aselo, le VPM (vice-Premier ministre) de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires coutumières, qui lui a succédé à ce poste, a préféré le seing officiel à l’aile dissidente du parti incarné par Willy Makiashi, transfuge du FCC de Joseph Kabila, passé, depuis lors, à la blanchisserie de l’Union sacrée de la nation. Lundi, le siège du Palu, dans la commune de Matete, à Kinshasa, a été pris d’assaut par des militants se réclamant du Palu/Makiashi. Une confusion délibérément entretenue par le VPM Daniel Aselo.
C’est par sa lettre du 4 février 2022, remettant en cause la légalité du Palu que dirige Godefroid Mayobo que le VPM Daniel Aselo a mis le feu aux poudres.
Pire, c’est le jour où le Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, raccompagnait à l’aéroport international de N’Djili que le VPM Daniel Aselo a couvert de toute sa protection Willy Makiashi et la dissidence pour récupérer le siège officiel du Palu sur le boulevard Lumumba, dans la commune de Matete. Il s’en est suivi des échauffourées, avec d’importants dégâts matériels et des blessés de part et d’autre.
Sans surprise, la réaction du camp de Godefroid Mayobo n’a pas tardé. A Matete, on pointe du doigt le VPM Daniel Aselo d’avoir fait allégeance à Willy Makiashi pour couvrir sa dissidence.

Retour sur les événements du lundi
Les militants pro-Willy Makiashi, armés de plusieurs machettes, ont pris d’assaut la permanence du Parti Lumumbiste Unifié (Palu), sis sur le boulevard Lumumba, dans la commune de Matete (Kinshasa), dans la matinée de lundi 21 février 2022, après avoir neutralisé les gardiens.
Godefroid Mayobo, qualifie cette prise de contrôle du siège du Palu d’«illégale ». Face aux militants, le secrétaire général, chef du parti cher à Antoine Gizenga, s’en remet à l’Etat, et annonce porter plainte contre les «ennemis» du plus vieux parti politique congolais.
«Avant que nous soyons réinstallés, que personne n’occupe les locaux. Attendons que les autorités compétentes viennent déguerpir les agresseurs pour nous réinstaller. Nous allons demander à l’OPJ de faire le constat de cette invasion, car nous militons pour l’Etat de droit. Nous irons porter plainte contre les commanditaires de ce coup car nous les connaissons », a-t-il déclaré.
Derrière cette attaque, le Palu voit un complot ourdi par Willy Makiashi et Daniel Aselo, VPM de l’Intérieur, motivés par le souci de déstabiliser le parti et saboter les efforts consentis par le Chef de l’Etat, Félix Tshisekedi, alors qu’il recevait son homologue turc, Recep Tayyip Erdogan.
«Les gens se sont emmenés ici à 04h-05h du matin pour piller la permanence, c’est le jour même que le Chef de l’Etat était en train de recevoir son hôte de marque, le Président turc Erdogan… Willy Makiashi et Daniel Aselo sont de mèche parce que c’est cette lettre qui lui donne le pouvoir d’agir », a précisé Célestin Ngoma, secrétaire permanent et porte-parole du parti.
Le président de la Ligue des jeunes du Palu est dans tous ses états. « Nous avons un sentiment de colère et de ras-le-bol vis-à-vis de ce comportement criminel qui a occasionné des pertes en biens et en matériels. Le parti a perdu de l’argent et des documents très importants, et nous savons que cette action est l’œuvre de Willy Makiashi, l’ennemi juré du Chef de l’Etat qui a décidé, à ce jour où le Congo était à l’honneur, de jeter en pâture les efforts du Chef de l’Etat », a ajouté Francis Kabongo, président de la Ligue des jeunes.
Le bilan officiel n’est pas encore révélé, mais le constat est très amer. Plusieurs documents importants du parti ont été brûlés, des bureaux et locaux saccagés et de l’argent emporté.
Le Palu reprend également son siège, après publication de la réquisition d’information transmise par le parquet général près la Cour d’Appel de Kinshasa, permettant à ses militants de fréquenter ladite permanence.

Francis M.