Les dessous d’une affaire politiquement motivée : révélations de Me Bondo

«Notre client est accusé d’être en contact avec les puissances étrangères, notamment le Rwanda. Dans sa lettre transfert au parquet, l’AG de l’ANR, Mbelu Biosha le charge des accusations qui sont passibles de la peine capitale, donc qui sont très graves. Mais c’est seulement lorsque notre client a parlé dans l’émission d’Alain Foka qu’on l’a l’arrêté. On lui a dit qu’en disant que le président Kagame avait un carnet d’adresse, il a humilié le Chef de l’Etat. Mais d’autres ont dit la même chose : Bilomba a évoqué le sens de l’organisation du Rwanda, le président de la République lui-même a dit pareil, et Nicolas Kazadi vient de le dire aussi. Pourquoi la bête à abattre doit être Biselele Fortunat ? Ceci démontre une guerre politique de positionnement.
C’est après qu’on en vient à ces accusations de trahison. En fouillant ses téléphones, on l’accuse d’avoir trahi la RDC depuis 2019, alors qu’à cette date, la RDC et le Rwanda étaient en de très bonnes relations. Et Monsieur Biselele était l’interface du chef de l’Etat en ce qui concerne les relations avec le Rwanda, comme M. Nzamwita était aussi l’interface du président rwandais pour les dossiers congolais. Rappelons que le 3 juillet 2022, c’est Mbelu Biosha lui-même qui a délivré l’autorisation à l’avion de la délégation rwandaise de venir en RDC. Et le 26 juillet 2022, c’est toujours lui qui a autorisé au jet privé du conseiller privé Biselele Fortunat de se rendre au Rwanda. Biselele Fortunat ne faisait rien en ce qui concerne le Rwanda sans l’aval du Président de la République».
Me Richard Bondo