Les évêques de l’Afrique Centrale redoute une confrontation armée entre la RDC et le Rwanda

Réunis à Kinshasa, les évêques catholiques de la RDC, du Rwanda et du Burundi s’engagent à œuvrer pour la paix et l’unité des peuples de la sous-région des Grands Lacs. Ils l’ont signifié à l’issue de leur assemblée générale, clôturée, samedi 9 juillet, au centre Caritas à Kinshasa. Ils projettent d’organiser dans leurs diocèses respectifs une eucharistie sur cet objectif le 31 juillet prochain.
«Tu ne tueras point ! Sois le gardien de ton frère», était le thème de l’exhortation faite par les évêques de l’Association des conférences épiscopales de l’Afrique centrale (ACEAC) aux habitants de la sous-région des Grands Lacs au terme de leurs travaux.
Pour ces prélats catholiques, on ne peut parler de la guère que si toutes les voies de recours sont épuisées. «Toute guerre est un échec », ont-ils souligné, en rappelant le message du Souverain Pontife qui a récemment aboli la tradition de la guère.
«Au lieu de prendre l’épée pour tuer, il faut la transformer en un instrument de travail pour se développer», ont-ils conseillé, tout en appelant ainsi la population à se désolidariser de tout discours de haine.
«Aux habitants de la région des Grands Lacs, de se désolidariser, prendre distance de tout mouvement de séduction et de tout geste d’hommage à l’exclusion et à la loi de la violence. Et aux tenants des titres de propriété des mouvements armés mais aussi à leurs mandants, les tireurs de ficèles, de trouver d’autres voies nobles de résolution des conflits que de recourir à la loi d’extermination, à la guerre et au massacre des innocents », a rapporté le secrétaire général de l’ACEAC, l’abbé Jean-Pierre Badidike.
«Aux décideurs politiques, de conjuguer les efforts et les énergies pour construire un vivre ensemble harmonieux et développer le discours de la paix, de la concorde, de l’unité. Ils s’engagent à continuer à travailler à l’œuvre de la construction et consolidation de la paix. Ils ont développé des stratégies pour que tous les aspects qui concernent la construction globale et harmonieuse de la paix dans la région soient envisagés », a-t-il ajouté.

Francis M.