Linafoot en péril : les dirigeants des clubs envisagent de rencontrer les autorités pour sauver le championnat

Les dirigeants des clubs de football de la RDC ont envisagé de rencontrer les autorités du pays pour sauver le championnat national, a déclaré, le président du Commission de gestion de la Ligue nationale de football (COGES), Bosco Mwehu Kofela, vendredi, à l’issue de la réunion avec l’Association des dirigeants des clubs du Congo (ADFCO), au siège de la Ligue.
«Notre démarche est l’aboutissement d’une série de réflexions que nous avons menées ensemble depuis peu. Nous nous sommes interrogés sur la voie idéale à suivre et quelle démarche entreprendre auprès des autorités pour que cette situation ne soit pas ce qu’elle est aujourd’hui. Ainsi dit, après moult entrevues entre nous, nous allons nous y atteler pour que la semaine prochaine (cette semaine, Ndlr) pour que les décideurs nous aident à renouer avec notre football », a-t-il expliqué au sortir de cette réunion tenue à huis clos et dont il a fait le compte-rendu, ajoutant que ces réflexions étaient menées dans un objectif commun pour la survie du football congolais.
«Notre réflexion porte surtout pour l’avenir. Mais entre-temps, il est question d’abord de sauver cette saison sportive. La saison sportive dernière, nous avons vécu le même problème avant que l’on reprenne in extremis vers le mois de mai moyennant une dérogation du ministère des Sports. On se demande, s’il faut continuer avec tous ces arrêts intempestifs », a affirmé Bosco Mwehu qui a expliqué la genèse de cette démarche.
«Nous avons amorcé un processus à la recherche des solutions pour la relance du championnat. Avec l’ADFCO, nous avons été à la FECOFA, au nom et pour le compte de la LINAFOOT qui l’organise. Et la Fédération et l’ADFCO ont proposé un certains nombre de choses que nous devrions suivre pour que nous arrivions effectivement à la reprise du championnat. La FECOFA avait pris l’option d’aller voir certaines autorités pour un aboutissement heureux dans ce sens», a indiqué Bosco Mwehu qui a relevé les soucis et les préoccupations de l’ADFCO.
«L’ADFCO qui, comme tout le monde, a vu comment les clubs représentants de la RDC aux interclubs de la CAF ont peiné à jouer faute de championnat et de compétitions dans les jambes des joueurs, est venue voir la LINAFOOT, son partenaire, pour qu’ensemble, on fasse l’état des lieux de la situation. A l’unanimité, le constat est que, quoique l’on dise, les championnats de la Ligue 1 et de la Ligue 2 sont toujours à l’arrêt. Ce qui n’est pas une bonne chose pour nous tous, à savoir la FECOFA, la LINAFOOT et l’ADFCO, bref, pour l’ensemble du pays », a-t-il renchéri, tout en rappelant que les sportifs congolais sont orphelins de leur football.
«Nous aimons tellement le football que nous ne voulons pas qu’il tombe en léthargie, comme c’est le cas maintenant. Nous en appelons au gouvernement et à tous les décideurs que le sport-roi manque de façon criante aux férus de cette discipline sportive et surtout à tous ces jeunes éparpillés à travers le pays qui l’aiment comme on le sait. Nos quatre clubs peinent à s’exprimer sur le plan continental pour cette raison de manque de compétition dans les jambes des joueurs. Voilà pourquoi nous allons voir qui faudrait-il voir pour que la solution soit trouvée pour ce football qui se meurt au jour le jour », a-t-il lancé comme message aux autorités du pays, tout comme il l’a fait à l’intention de la presse sportive.
«Dans cette démarche, le souhait de la LINAFOOT et de l’ADFCO est qu’elles puissent parler le même langage que la presse sportive appelée à les y accompagner. Ensemble, les uns et les autres doivent appartenir, désormais, au camp du football congolais, notre dénominateur commun », a insisté Mwehu qui a dressé le bulletin de santé de ce football qui se meurt sans le moindre secours. Avant de lancer son cri d’alarme : « Il y a trois saisons, le championnat d’élite était classée parmi les quatre meilleurs championnats du continent. A présent, on ne se retrouve même pas dans le Top 10 ou le Top 15 de ce classement. Nous craignons fort que le quota de quatre places qualificatives aux interclubs de la CAF ne puissent nous être retirées. La RDC est une terre de football et ce qui lui arrive en cette période est anormale».
Avec ACP