Lutte contre le choléra : la RDC lance une campagne de vaccination de deux millions de personnes dans sa partie Est

Pour contrôler l’épidémie de choléra dans sa partie Est, la République démocratique du Congo vient de lancer, depuis lundi 27 décembre 2021, une campagne massive de vaccination en ciblant deux millions de personnes âgées d’un an et plus dans les provinces du   Haut-Lomami,  du Sud-Kivu et du Tanganyika.

Le communiqué de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) parvenu à notre Rédaction précise que ces provinces sont les plus touchées par le choléra depuis le mois d’août dernier.

D’une durée de six jours, cette campagne couvre treize zones de santé avec environ  quatre millions de doses délivrées par le Groupe de travail mondial sur la lutte contre le choléra (GTFCC).

L’OMS, l’UNICEF et d’autres partenaires soutiennent les autorités sanitaires dans le déploiement de la campagne. GAVI, l’alliance du vaccin, est le financier de cette activité.

Environ 3.600 agents de santé, dont des vaccinateurs et mobilisateurs communautaires,  sont déployés pour un bon déroulement de la campagne.

Le choléra et les précautions à prendre

Dr Amédée Prosper Djiguimdé, chargé du bureau de l’OMS en RDC, définit le choléra comme étant une infection dangereuse qui peut tuer en quelques heures si elle n’est pas traitée, mais, elle est prévisible et évitable. «En plus des vaccins qui sont l’une des mesures efficaces contre la maladie, nous fournissons également de l’eau potable et renforçons l’hygiène et l’assainissement pour empêcher la propagation de l’épidémie», a-t-il souligné.

La vaccination, a précisé Dr Amédée, est la deuxième campagne massive dans le pays en cette année finissante. En mars et juillet derniers, plus de 1,4 million de personnes ont été vaccinées contre le choléra dans la province du Haut-Katanga.

Le choléra est donc une maladie hautement contagieuse qui se transmet par l’eau ou des aliments contaminés, le choléra provoque des diarrhées sévères et une déshydratation qui doivent être traitées immédiatement pour éviter la mort qui peut survenir en quelques heures seulement, et empêcher la propagation de la maladie à grande échelle dans un environnement à haut risque.

La surveillance des maladies, l’amélioration des services d’approvisionnement en eau, d’assainissement et d’hygiène ainsi que la détection précoce, le traitement et les vaccins sont essentiels pour prévenir le choléra et contenir la propagation de l’infection.

La couverture avec une dose complète en deux tours de vaccin anticholérique oral offre une protection pouvant aller jusqu’à cinq ans.

Véron K.