Malgré des indicateurs conjoncturels au vert, la BCC redoute la «persistance des pressions inflationnistes »

Si les principaux indicateurs conjoncturels, principalement le taux de change et le taux d’inflation, affichent une certaine accalmie, la Banque Centrale du Congo (BCC) ne se montre pas triomphaliste. Bien au contraire.
Conviée vendredi à la réunion du Conseil des ministres, Mme la gouverneure de la BCC, Malangu Kabedi Mbuyi, a appelé le Gouvernement à la prudence «face à la persistance des pressions inflationnistes à la suite de l’envolée des prix des produits pétroliers et céréaliers à l’international». La gouverneure de la BCC a toutefois rassuré le Conseil des ministres de «la poursuite de la coordination des actions au niveau de la politique budgétaire et de la politique monétaire ainsi que du maintien du pacte de stabilité» pour éviter un retournement brusque de la situation.

Notes de conjoncture
Faisant le point de la situation du marché des changes, des biens et services, le gouverneure de la BCC a indiqué que l’économie nationale reste résiliente face aux effets contagion de la guerre en Ukraine et de la pandémie à Covid-19.
En effet, la croissance prévue du PIB réel estimée à 6,1% demeure supérieure à la moyenne de l’Afrique subsaharienne. Elle est principalement portée par le dynamisme du secteur minier.
Le rythme de formation des prix s’est globalement maintenu à son niveau de la semaine précédente, attesté par un taux d’inflation hebdomadaire de 0,2% portant le cumul annuel à 7,1%.
Le marché des changes est resté globalement stable, avec des faibles variations du taux de change justifiées par une appréciation de 0,02% sur le marché officiel et par une dépréciation de 0,24% au parallèle. En cumul annuel, la monnaie nationale a perdu près de 0,9% de sa valeur au parallèle face à une dépréciation de 0,3% à l’indicatif.
Légère hausse des réserves internationales qui demeurent autour de 4,2 milliards de dollars américains, soit un niveau correspondant à plus de deux mois en termes de couverture d’importations des biens et services.

Econews