Martin Fayulu, «le véritable challenger»

Martin Fayulu

Martin Fayulu fera un miracle au cours de ces élections. Tous ceux qui pensent qu’il a gardé sa stature politique d’avant 2018 et que c’est grâce à eux qu’il avait pris du volume politique déchanteront.

Depuis les élections de 2018, il n’est plus le même. Il est considéré comme l’alternative au régime actuel en place par beaucoup de nos concitoyens dans presque toutes les provinces du pays. Au regard des faiblesses de Moîse Katumbi qui a manqué de rassembler autour de lui et a passé les cinq années de ce pouvoir à se voir président surtout qu’à travailler pour le devenir.

Fayulu se positionne comme le véritable challenger capable de faire mal. Il risque de devancer le fils de Soriano à Kinshasa, Kongo Central, dans les ex-Bandundu, le Grand Équateur et la Grande Orientale, le Nord-Kivu et le Sud-Kivu.

Le fils de Soriano n’a que les réseaux sociaux pour créer des tempêtes dans des verres d’eau. Surtout qu’il ne s’est pas entouré des leaders provinciaux ayant de l’encrage sur terrain.

À Kinshasa, quels sont ses soutiens? Kalombo, Safu et Mukebayi. Ces trois personnes peuvent-elles basculer une élection à Kinshasa?

En Équateur, son principal soutien est Endundo, le vieux n’est plus politiquement actif même si il peut lui être utile mais son aura est rétréci à Mbandaka. Il est absent partout. Ajouter au fait qu’il n’a pas su assumer le fait qu’il soit marié avec une étrangère.

Uniquement par ce fait, Katumbi sait que ses chances sont considérablement réduites. Ajouter au fait qu’au lieu de parler dans la langue qu’il connaît et se faire traduire au besoin par un interprète ou s’exprimer en français, il préfère tâtonner et galvauder ses idées en s’exprimant mal, beaucoup de gens en Équateur l’ont considéré comme un étranger. Car tous Congolais nés et vécus en RDC quelle que soit la province jusqu’à l’âge adulte et de surcroît commerçant parlerait le lingala. On ne sait pourquoi il avait négligé de parler le lingala. Je me demande s’il aime la musique congolaise et qu’à son adolescence, il avait utilisé les belles paroles d’une chanson pour draguer une lushoise ou écrire ces paroles sur une fille pour maîtriser la chanson aimée.

Tout compte fait, bonne chance à lui, mais Martin Fayulu surprendra.

J-C. M. (CP)