Martin Fayulu se désolidarise du processus électoral et refuse de participer à « une parodie électorale » en décembre 2023

Comme Joseph Kabila, le président de la République honoraire, Martin Fayulu, arrivée deuxième à la présidentielle de 2018, ne participera pas, encore moins, son parti, ECIDé, aux élections du 20 décembre 2023. Martin Fayulu dit non de s’associer à une « parodie électorale » où tout est mis en place pour faire triompher le Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, et lui garantir une majorité « confortable ».

Martin Fayulu, candidat malheureux à la présidentielle de 2018, et  son parti, ECIDé, ne vont pas  participer aux élections générales du 20 décembre 2023. C’est la position qu’a annoncée le leader de l’ECIDé au cours d’une conférence de presse, tenue lundi à Kinshasa.

Dans une déclaration lue devant la presse, intitulée « Non à la parodie électorale », Martin a annoncé à l’opinion nationale et internationale que son parti a décidé « de ne pas déposer les candidatures de nos membres à tous les niveaux des élections, tant que le fichier électoral c’est-à-dire la liste des électeurs ne sera pas refaite dans la transparence et auditée par un cabinet extérieur compétent en la matière ».

Par conséquent, Martin Fayulu et l’ECIDé continuent, à l’instar d’autres forces politiques de l’Opposition à exiger des élections crédibles, c’est à dire transparentes, impartiales, inclusives et apaisées, conformément à la Constitution de la République. « Nous ne pouvons pas continuer de faire toujours la même chose et s’attendre à un résultat différent : c’est la folie ! »

Martin Fayulu se dit dès lors prêt à défendre la Constitution de 2006 et les lois de la République. « Notre combat politique se résume en une phrase : le respect et la défense de la Constitution de la République », rappelle-t-il dans son communiqué.

Bien avant Martin Fayulu, le chef de l’Etat honoraire, Joseph Kabila, avait rappelé, lors de première réapparition médiatiques devant ce qui reste encore de sa plateforme, le FCC, l’urgence de parvenir à un consensus autour des élections pour épargner le pays d’un processus électoral « chaotique » aux conséquences imprévisibles pour la stabilité de la République Démocratique du Congo

Malgré tous ces sons discordants, à la CENI (Commission électorale nationale indépendante), son président, Denis Kadima, a confirmé, lors des échanges le week-end avec les acteurs politiques et sociaux, sa détermination à organiser les élections à la date prévue du 20 décembre 2023.

Econews