Moïse Katumbi mise sur 141 milliards USD en cinq ans « pour un Congo uni, démocratique, prospère et solidaire »

Le candidat à la présidentielle du 20 décembre 2023, Moïse Katumbi, a annoncé un ambitieux plan de développement pour la République Démocratique du Congo, avec un investissement projeté de 141 milliards USD sur une période de cinq ans. Ce plan vise à promouvoir l’unité, la démocratie, la prospérité et la solidarité au sein du pays. Katumbi s’est dit déterminé à inverser les tendances actuelles et à insuffler une nouvelle grandeur à la nation congolaise.

La question qui se pose est de savoir s’il parviendra à atteindre cet objectif ambitieux. Les chances de réussite de ce plan reposent sur plusieurs facteurs clés, notamment la capacité de mobiliser des ressources financières, la mise en oeuvre efficace des réformes politiques et économiques, ainsi que la création d’un environnement propice à l’investissement et à la croissance économique.
Moïse Katumbi dispose de plusieurs atouts qui pourraient lui permettre de rivaliser avec le président de la République actuel, Félix Tshisekedi. Tout d’abord, sa longue expérience en tant qu’homme d’affaires et gouverneur de la province du Katanga lui confère une expertise en matière de gestion économique et de développement régional. De plus, sa popularité parmi une partie de la population congolaise et son réseau politique pourraient lui donner un avantage lors des élections présidentielles.

Cependant, il est important de noter que la réussite de ce plan repose également sur la capacité de Moïse Katumbi à mobiliser un large soutien politique et social, à élaborer des politiques concrètes et réalisables, et à faire face aux défis de la gouvernance et de la lutte contre la corruption.
La bataille électorale entre Moïse Katumbi et Félix Tshisekedi promet d’être rude, et les prochains jours seront déterminants pour évaluer les chances de succès de chaque candidat. La population congolaise attend avec intérêt de voir comment ces propositions seront traduites en actes et quel impact elles pourraient avoir sur l’avenir de la RDC.

Voici les grandes lignes de son programme 2024 – 2028, intitulé : « Alternative 2024 pour un Congo Uni, Démocratique, Prospère et Solidaire ».

À l’instar des autres pays africains, la République Démocratique du Congo (RDC) fait face à des défis multiples, complexes et multidimensionnels.

Depuis son accession à la souveraineté nationale, la RDC a fait – et continue de faire – l’objet de l’attention de toute la communauté internationale et pas nécessairement pour les bonnes raisons. Le discours, à juste titre, est généralement articulé autour d’un pays faisant face auxbviolences et à l’insécurité dans certaines parties de son territoire, à l’insécurité alimentaire, au chômage et au sous-emploi qui touchent une bonne partie de la population, à un capital humain défaillant, à une gouvernance questionnable, etc. Toutefois, ce discours des crises et des défis ne présente qu’une facette de notre pays. Notre pays offre aussi – et surtout – d’innombrables opportunités dignes de mention. Il s’agit d’un pays doté d’une richesse culturelle importante et diversifiée et d’une abondance en ressources naturelles et humaines qui, lorsqu’elles sont durablement gérées, peuvent aller dans le sens de propulser le pays sur le chemin du développement durable et par le fait même améliorer sensiblement les conditions de vie de nos populations.

Nonobstant des efforts consentis au cours de l’histoire récente de la RDC, l’évolution de la situation socio-économique fait malheureusement état d’un pays en extrême fragilité – où la pauvreté reste encore très répandue – qui peine à trouver le chemin du développement à la mesure de ses potentialités, et ce, faute de leadership responsable.

Pour renverser la tendance, la RDC a besoin de stabilité politique, de sécurité sur l’ensemble de son territoire, d’un capital humain de qualité, de la transformation structurelle de son économie, de la participation de toutes les intelligences congolaises, de partenariats forts et utiles, sans oublier une définition claire des enjeux et des avenues de son développement.

En outre, la RDC se doit d’adopter impérativement une gestion responsable de ses ressources, et ne ménager aucun effort pour porter haut sa voix au niveau international dans un contexte géopolitique, économique et sécuritaire particulièrement complexe. Le fil rouge du Programme s’articule sur la nécessité pour la RDC de saisir l’opportunité d’un ordre international en pleine mutation pour s’affirmer en tant qu’acteur incontournable, en charge de son destin et nouant des partenariats co-construits, respectueux et équilibrés, gagnants-gagnants pour les Congolais et Congolaises, tant au niveau régional, continental qu’international.

DEFIS ET OPPORTUNITES : UN PAYS DE CONTRASTES

Une analyse fine des défis et opportunités auxquels fait face la RDC sur la base d’analyses sectorielles conduites au cours des dernières décennies par différentes parties prenantes laisse voir, sans surprise, des contrastes saisissants.
La RDC est un pays avec un potentiel humain et une population jeune dont près de 80% sont au chômage, sans compter ceux qui sont en sous-emploi parmi les 20% restants. Par ailleurs, avec près de 80 millions d’hectares de terres arables, le potentiel agricole et d’élevage disponible dans le pays est très insuffisamment exploité, alors que des dizaines de millions de Congolais et Congolaises vivent de l’aide alimentaire internationale.

Bien plus, l’insuffisance des infrastructures de transport ne permet pas de relier l’arrière-pays aux grandes agglomérations et d’approvisionner les grandes villes en produits agricoles, laissant le pays se contenter de l’importation, même pour les produits dont la production locale est existante. Qui plus est, le déficit énergétique est criant, annihilant les efforts de transformation structurelle de l’économie, en dépit d’un potentiel hydroélectrique important.

Le pays est aussi caractérisé par une économie très peu diversifiée et tournée essentiellement vers l’exploitation et l’exportation des matières premières peu ou pas transformées. Que dire de la richesse culturelle et de la créativité, reconnue mondialement, qui contraste avec un investissement limité dans les industries culturelles et créatives, pourtant un secteur qui contribue sérieusement à la formation de la richesse (Produit intérieur brut (PIB)) de certains pays africains de nos jours. Le manque d’infrastructures scolaires de qualité, la vétusté des curricula, l’incapacité croissante des parents à payer les frais de scolarité des enfants, le manque de manuels scolaires et la baisse de la qualité de la formation de façon générale caractérisent le système éducatif du pays, laissant très peu de chance de capitaliser sur le potentiel humain et la jeunesse de la population. Sur le plan sanitaire, l’espérance de vie à la naissance reste faible (62 ans) en raison de nombreux décès prématurés imputables aux maladies infectieuses endémiques et épidémiques, aux maladies chroniques, à la malnutrition et aux menaces environnementales pressantes pour la santé publique (eau contaminée, assainissement inadéquat, accidents routiers…). Ces menaces à la santé publique sont aggravées par un système de santé inefficace et des ressources limitées et mal réparties. Dans ce pays riche en eau, seulement 52% de la population de la RDC a accès à des points d’eau améliorés (UNICEF/OMS 2015).

L’accès aux points d’eau améliorés a progressé d’à peine 3% depuis les premières élections démocratiques qui ont eu lieu en 2006 (PNDS 2018).

Il ne s’agit là que de quelques éléments de la longue liste des contrastes qui caractérisent ce pays que d’aucuns considèrent comme béni de Dieu.

ASPIRATIONS ET VISION

Vision. Le candidat-Président ambitionne d’assurer « une République démocratique du Congo stable, sûre et prospère pour tous ».

La concrétisation de cette vision de développement poursuit, à moyen terme, les objectifs quantitatifs suivants :

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ARTICULATION DE LA VISION

Afin d’atteindre cette vision, le candidat-Président mise sur un agenda de la transformation de la RDC qui peut s’articuler autour de quatre (4) piliers qui constituent des transformations majeures visant l’amélioration des conditions de vie de sa population. Il s’agit :

(i) des transformations institutionnelles;

(ii) de la transformation structurelle de l’économie;

(iii) des transformations sociales;

(iv) et des transformations durables.

À travers ces transformations, il s’agit, entre autres, de ramener la stabilité et la sécurité en mettant fin à la guerre dans l’Est de notre pays; de transformer notre économie en créant des emplois, en soutenant les petites entreprises et en réduisant le coût de la vie; et d’améliorer les services publics pour tous, y compris l’accès à l’éducation et aux soins de santé. Il s’agira aussi de restaurer la crédibilité du Parlement et du Palais de la Nation en combattant de manière objective la corruption et le gaspillage des ressources disponibles.

Bien plus, il faudra faire une rupture avec une politique dominée par ceux qui sont déconnectés des aspirations et des besoins de la majorité des citoyens congolais, notamment les jeunes et les femmes, sachant que la plupart de nos compatriotes ont moins de 25 ans.

Cela se fera à travers un gouvernement efficace et représentatif qui sera à leur écoute.

Ensemble pour la République, face au chaos politique actuel, produit du replâtrage des méthodes de gestion qui avaient mis le pays à genoux, se propose d’amener un nouveau souffle à travers de profondes réformes dans toutes les institutions, afin de booster tous les secteurs de la vie nationale. ER a fait le constat selon lequel la RDC est gérée par des approches archaïques, en déphasage avec l’évolution du monde. Il faut donc réformer entièrement l’appareil institutionnel, administratif, sécuritaire, économique… à travers des approches nouvelles. Il faut arrêter avec les discours inutiles et les promesses vaines.

Le temps est venu pour que le pays soit engagé dans la dynamique de l’action, c’est-à-dire une gouvernance qui prend en charge les attentes et les besoins de nos populations.

Il est de notoriété publique que les défis et opportunités de la RDC ainsi que les solutions pour y remédier ont été largement relayés par les différentes parties prenantes qui s’intéressent de près ou de loin au développement de ce pays : politiciens, société civile, partenaires techniques et financiers (PTF) bilatéraux et multilatéraux, activistes du développement, etc. Nonobstant ces tentatives, le pays continue à traîner encore sur le chemin de son développement. Les régimes qui se sont succédé à la tête du pays depuis son accession à l’indépendance ont tenté de pallier ces défis à travers des propositions de solutions, qui malheureusement n’ont pas permis jusqu’à présent de développer le pays.

Qu’est-ce qui est nouveau dans l’approche du candidat-Président ?

Le Programme du candidat-Président ambitionne de faire plus, de faire mieux, de faire plus vite et « ensemble » dans notre quête d’amélioration des conditions de vie des Congolaises et des Congolais.

ORIENTATIONS STRATEGIQUES

Pilier 1. Transformations institutionnelles : consolidation de l’État, de la démocratie, de la paix, et lutte contre la corruption.

Pilier 2. Transformation structurelle de l’économie.

Pilier 3. Transformations sociales :

valorisation du capital humain et promotion de la prospérité partagée.

Pilier 4. Transformations durables.

CADRE MACROÉCONOMIQUE ET FINANCEMENT DU PROGRAMME

Cadre macroéconomique.

Au cours des cinq (5) prochaines années, Ensemble pour la République propose de poursuivre un objectif global (2024-2028) de maintien et de stabilisation d’une forte croissance du produit intérieur brut (PIB) réel autour de 10% par an en moyenne, essentiellement tirée par le secteur primaire (mines et agriculture : 42%), le secteur secondaire (infrastructures et énergie: 32%) et le secteur des services (télécommunications, commerce, transport, industries culturelles et créatives, transport et tourisme: 24%). Plus précisément, la croissance du PIB réel est projetée à 10,5%; 11,8% ; 12,6%; 13,0% et 14,0% respectivement en 2024, 2025, 2026, 2027 et 2028.

En ce sens, l’économie congolaise passera de 74,8 milliards d’USD courants en 2024 àn121,3 milliards d’USD courants en 2028.

Le taux d’investissement global passerait de 17,6% du PIB en 2024 à 29% en 2028, avec une moyenne de 23,8% du PIB par an, conduit par des investissements publics importants en 2024 et 2025. Ces derniers jetteront les bases pour des investissements privés importants à partir de la troisième année de mise en œuvre du Programme. Le taux d’inflation se situera à 6% en moyenne en glissement annuel pendant toute la période. Au cours de la période, nous allons maintenir une croissance de la masse monétaire au sens large autour de 29% en moyenne annuelle dont le crédit au secteur privé devrait être le multiplicateur important. En effet, le taux moyen de croissance du crédit au secteur privé devrait se situer autour de 25% pendant toute la période couverte par le Programme. Enfin, nous projetons la réduction substantielle des importations, surtout des produits alimentaires, avec l’augmentation de la production intérieure consécutive à la transformation structurelle de l’économie congolaise, notamment dans le sous-secteur de l’agroalimentaire.

Nous projetons une balance des paiements globale de 2,5% du PIB en moyenne au cours de la période.

Ces projections de la croissance économique sont réalistes au vu des potentialités inexploitées dont regorge la RDC, d’autant plus qu’autour de nous, certains pays africains ont pu atteindre ces niveaux avec beaucoup moins de ressources tant naturelles qu’humaines. Selon les projections du FMI (mars 2023), plusieurs pays africains devraient connaître une croissance de plus de 5,5% en moyenne en 2023-2024. Il s’agit notamment de la Libye (12,9%), du Niger (9,6%), du Sénégal (9,4%), du Rwanda (7,9%), de la Côte d’Ivoire (7,1%), alors que la croissance la RDC est estimée à 8,0% au cours de la même période, dans les conditions actuelles.

Les projections de croissance économique se basent sur les hypothèses ci-après :

  1. La production minière devrait croître de 12% en moyenne chaque année pendant la période;
  2. Les prix de nos principaux minerais varieraient comme suit :

(i) le prix du cuivre par tonne devrait varier en moyenne autour de 9.500 USD, (ii) celui du cobalt autour de 55.000 USD, et (iii) celui du pétrole brut autour de 70 USD par baril;

iii. Le taux de change (FC/USD) utilisé serait de 1 USD pour 2.300 FC sur l’ensemble de la période;

  1. La mise en œuvre satisfaisante des réformes énumérées dans la partie stratégique du programme notamment sur la justice, les institutions, la transformation structurelle de l’économie, etc.;
  2. La poursuite de la mise en œuvre du programme à moyen terme, soutenu par le Programme élargi du FMI Facilité de crédit;
  3. La mise en œuvre satisfaisante d’un programme des réformes économiques et financières qui met un accent particulier sur la digitalisation de la chaîne des recettes afin de limiter l’apport humain dans la détermination des impôts et taxes de l’État;

vii. La réalisation à hauteur de 70% du programme d’investissements publics et privés du programme avec un accent particulier sur la réhabilitation et la construction des routes de desserte agricole, des routes d’intérêt national et régional et des infrastructures énergétiques;

viii. La mise en œuvre d’une stratégie d’attraction des investissements privés nationaux et étrangers surtout dans les secteurs prioritaires du programme (agriculture, tourisme, énergie, industrie, économie numérique, secteurs bancaire et financier).

Les hypothèses sectorielles reposent sur la réalisation de l’objectif global du programme, qui est de créer une économie forte, diversifiée et résiliente. La mise en œuvre du programme devrait permettre de relancer la dynamique attendue dans le secteur non extractif.

Cette dynamique résulterait de la performance des branches d’activité des piliers stratégiques du programme.

Le financement du Programme. Le financement global du programme est estimé à 141,5 milliards d’USD pour cinq ans. Les dépenses courantes s’élèvent à 94,4 milliards d’USD et l’investissement public à 47,1 milliards d’USD. Mon gouvernement mobilisera 113,9 milliards d’USD à titre de revenus internes.

Ce niveau de recettes sera soutenu par la transformation structurelle de l’économie congolaise.

Les dons se situeront autour de 8,5 milliards d’USD dans le cadre des différents programmes avec les bailleurs de fonds. Le besoin du financement global se situe à 19,1 milliards d’USD sur toute la période.

Le budget de l’État passera de 20,04 milliards d’USD en 2024 à 37,7 milliards d’USD en 2028, avec une moyenne annuelle de 28,3 milliards d’USD. Ce budget sera soutenu par une pression fiscale de 23,4 % en moyenne pendant la période d’exécution du Programme.

En effet, la pression fiscale passera de 20,5 % en 2024 à 26,8 % en 2028.

CADRE ET MÉCANISMES DE MISE EN OEUVRE ET DE SUIVI-ÉVALUTION

Cadres de pilotage et coordination. Le Programme «Alternative 2024 pour un Congo uni, démocratique, prospère et solidaire», décline de façon claire notre Vision «Emplois pour tous et prospérité partagée» et la manière de la matérialiser.

Cette première étape de planification constitue une étape incontournable pour notre parti politique. Mais le défi le plus critique reste sa mise en œuvre.

Ce chapitre décrit le dispositif qui sera mis en place pour assurer la réussite de notre Programme. Dans ce cadre, un système de pilotage serré, fondé sur les résultats, sera défini. Ainsi, un cadre unifié de suivi-évaluation est défini, dans le cadre des instances de coordination et de pilotage de l’exécutif et sur la base de nouveaux outils de suivi-évaluation adaptés.

Dans le double objectif d’éviter que le Gouvernement ne soit juge et partie dans l’exécution du Programme et d’accorder au Chef de l’État un droit de regard sur la réalisation des promesses faites au peuple Congolais, un membre de son cabinet assurera la coordination technique du suivi-évaluation de ce Programme.

Instances de pilotage

Le dispositif de pilotage, d’animation et de coordination gouvernemental s’articule autour de 3 types d’instances notamment: (i) de pilotage ; (ii) de coordination et mise en œuvre; et (iii) suivi de la mise en œuvre.

OUTILS DE SUIVI-ÉVALUATION : TABLEAU DE BORD

Le suivi-évaluation de la mise en œuvre de ce Programme permettra d’apprécier en temps réel le niveau d’exécution par chaque ministère de ses programmes respectifs et, de façon agrégée, de l’ensemble du programme sectoriel porté par le ministère.

Au-delà du suivi des activités du Gouvernement, le tableau de bord permettra également d’évaluer l’impact de cette mise en œuvre à travers des indicateurs mesurables.

Cette nouvelle ambition de pilotage par les résultats nécessitera un renforcement du dispositif statistique national, à travers l’INS, qui jouera un rôle clé. L’outil de suivi mis en place dans ce cadre devra être déployé au sein de chaque ministère.

Des rapports mensuels de suivi seront établis à partir des résultats des tableaux de bord et transmis à la Coordination technique du suivi-évaluation.

CONCLUSION

Loin des clichés qui sont généralement présentés dans les manchettes internationales, la RDC est véritablement un pays de contrastes. Il a fait – et continue à faire – face à bon nombre de défis, mais présente aussi et surtout des opportunités incommensurables qui, malheureusement, n’ont pas fait l’objet d’une exploitation idoine par les régimes qui se sont succédé aux rênes du pays depuis son accession à la souveraineté nationale.

Dans ces circonstances, afin de propulser la RDC sur le chemin du développement durable à la mesure de ses potentialités et, par la même occasion, améliorer sensiblement les conditions de vie de ses populations, nous sommes convaincus au sein d’Ensemble pour la République, sous le leadership du candidat-Président, que le pays a besoin de stabilité politique, de sécurité sur l’ensemble de son territoire, d’un capital humain de qualité, d’une économie forte et diversifiée et créatrice d’emplois, de la participation de toutes les intelligences congolaises, de partenariats forts et utiles aux niveaux régional, africain et international, sans oublier une définition claire des enjeux et des avenues de son développement.

Afin de matérialiser cette ambition, nous proposons une rupture avec le passé à travers un agenda de la transformation de la RDC articulé autour d’une série de trois transformations majeures que sont : une série de transformations institutionnelles;

une transformation structurelle de l’économie; une série de transformations sociales et, finalement, d’une série de transformations durables, dont les grandes lignes de leur déclinaison en programmes et actions ont été présentées dans ce document.

Pour ce faire, nous ambitionnons de faire plus, de faire mieux, de faire plus vite et «ensemble» dans notre quête d’amélioration des conditions de vie des Congolaises et des Congolais.

Le financement global du programme est estimé à 141,5 milliards d’USD sur cinq ans incluant une mobilisation de 113,9 milliards d’USD au titre des revenus internes soutenus, entre autres, par la transformation structurelle de l’économie congolaise. Un dispositif de pilotage et de suivi et évaluation a été proposé pour la réussite du Programme assorti d’une proposition d’instances de coordination et de pilotage de l’exécutif et sur la base de nouveaux outils de suivi-évaluation adaptés.

Ainsi comptons-nous réaliser notre ambition de bâtir « une République démocratique du Congo stable, sûre et prospère pour tous ».

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ECONEWS