Mouvement anti-visite du Roi belge en RDC réprimé par la police

Un sit-in a été organisé le samedi 5 mars 2022 devant l’ambassade de la Belgique à Kinshasa pour dire non à l’arrivée du Roi belge, Sa majesté Roi Philippe, en République démocratique du Congo.

Banderole à la main, chants anticolonialistes dans la bouche, quelques activistes de droit de l’homme conduits par Bruno Mimbenga sont arrivés à l’ambassade de la Belgique le samedi 5 mars 2022 dans les dernières heures de la matinée pour déposer un mémo.

Il sied de signaler que le Roi belge était annoncé en visite officielle en République démocratique du Congo du 6 au 9 mars 2022 avant de reporter cette visite à une date intérieure. La raison officielle invoquée est la situation tendue en Ukraine.

« Nous ne voulons pas de son arrivée en RDC, surtout à la partie Est de notre pays où il y a des massacres. Notre pays est un pays souverain. Ce n’est plus le temps de la colonisation », clamaient les manifestants.

Malheureusement, la manifestation a tourné en une échauffourée entre les manifestants et les éléments de la Police national congolaise dépêchés sur place. Une quinzaine d’activistes ainsi que quelques journalistes de la presse locale ont été interpelés avant d’être libérés quelques heures plus tard.

Il sied de rappeler que l’arrivée du roi Philippe sur le sol congolais a été annoncée pour début mars, avant finalement d’être rapportée à une date ultérieure en raison de l’invasion russe en Ukraine.

« Notre Sit-in hier devant l’ambassade de la Belgique au Congo pour s’opposer à la venue du Roi Belge avant les réparations de ce que la Belgique avait commis comme dégâts horrible au Congo et aussi pour dire non à la balkanisation de notre pays dont la Belgique fait partie des états conspirateurs comme c’est fut dans le passé avec la sécession katangaise soutenu par la Belgique », a indiqué un manifestant .

Dans leur mémo déposé à l’ambassade de la Belgique à Kinshasa, les activistes de droit de l’homme ont déploré plusieurs méfaits perpétrés par le colonisateur sur la population congolaise durant les années coloniales entre 1885 à 1960, année de l’indépendance congolaise.

« La preuve elle est que le nom de Louis Michel un citoyen Belge influent expert de la politique congolaise pour le compte de la Belgique son nom figure dans le rapport MAPPING comme pour témoigner de la participation belge à l’échelle de démolition de la RD Congo. », peut-on lire sur le mémo.

Dans le même mémo, on peut clairement identifier les différentes réclamations faites à l’endroit du Roi belge. Il s’agit de la balkanisation du Congo, la restitution des biens et objets d’arts emportés par le colon belge et tant d’autres.

Pour conclure, les activistes de droit de l’homme présents au sit-in organisé le samedi dernier devant l’Ambassade belge à Kinshasa ont exigé un pardon de la part du royaume de la Belgique au peuple congolais pour les abus subits pendant et après la colonisation.

Tighana M.