Près de la moitié des enfants de moins de 5 ans touchés par la malnutrition en RDC

Lors de la deuxième réunion du comité de pilotage du «Projet approche intégrée» de lutte contre la malnutrition chronique dans les zones de santé de Bunyakiri et Minova dans la province du Sud-Kivu tenue, jeudi 17 novembre 2022, le représentant du secrétaire général intérimaire à la Santé Publique, Hygiène et Prévention, Malaba Munjanji, a révélé que plus de deux enfants sur cinq souffrent du retard de croissance en République Démocratique du Congo.
«La situation nutritionnelle demeurant préoccupante, on enregistre près de la moitié des décès des enfants de moins de cinq ans», a-t-il précisé.
Malaba Munjanji a expliqué que le comité de pilotage du Projet a pour but d’assurer le suivi du projet conjoint à travers cette approche intégrée et faciliter une collaboration efficace et efficiente entre les agences participantes et le gouvernement de la République Démocratique du Congo. Il a remercié les partenaires conjoints de ce projet, à savoir l’UNICEF, la FAO, le PAM et le Pronanut pour l’organisation de cette réunion, ainsi que la coopération suisse pour son appui au profit de la population congolaise.
Pour le chef du programme nutrition à l’UNICEF/RDC, Denis Garnier, ce projet tourne autour de cinq mille enfants malnutris aigus sévères dans les zones précitées du Sud-Kivu. Et d’ajouter : «Son objectif est de lutter contre toutes les formes de malnutrition étant donné que plusieurs facteurs y interviennent, notamment la sécurité alimentaire, la pratique alimentaire, l’accès au service de santé, à l’assainissement».
Selon le chef du programme, l’assainissement joue également un rôle dans le retard de croissance des enfants. Car, lorsque l’environnement n’est pas assaini, les enfants sont exposés notamment aux maladies diarrhéiques. « Il y a plusieurs formes de malnutrition dont le retard de croissance. Nous avons autour de 40% des malnutris retardés en croissance et 2% des malnutris aigus sévères », a-t-il poursuivi.
Pour sa part, la directrice de la coopération suisse, Denise Lüthi Crisann, a fait savoir que ce projet rencontre, entre autres difficultés, l’accessibilité et l’implication des autorités locales de ces zones accentuant le taux de malnutrition.