Présidence de la CENI : pour le FCC, le cas Malonda doit servir de jurisprudence

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La principale force politique de l’opposition parlementaire, le Front commun pour le Congo (FCC) de Joseph Kabila, a appelé l’Assemblée nationale à ne procéder, sous aucun prétexte, à la ratification des conclusions d’une Commission paritaire à laquelle aucune composante de l’opposition n’a délégué un représentant.

Dans une déclaration politique datée du 14 septembre et rendue publique le 15 septembre 2021, relayée par le site d’infos en ligne, congorassure.com, la cellule de crise du FCC que dirige Raymond Tshibanda, évoque l’absence de consensus entre les confessions religieuses sur la nomination des nouveaux dirigeants de la Commission électorale nationale indépendante (CENI).

Le FCC évoque également les différentes pressions exercées sur les confessions religieuses pour obtenir la désignation d’un candidat non consensuel à la tête de la commission électorale, la formation politique s’appuie notamment sur les dénonciations faites récemment par certains représentants de ces confessions religieuses.

Le FCC, qui exige que chaque partie concernée par la désignation des membres de la CENI soit libre de décider sans aucune pression extérieure, demande également aux députés de ne pas procéder à l’entérinement, «grâce à une majorité mécanique et à la corruption, des conclusions d’une commission sans qualité ni mandat et à laquelle aucune composante de l’opposition légalement habilitée à le faire n’a délégué un représentant ».

Le regroupement de l’ancien président Joseph Kabila rappelle également la désignation par six confessions religieuses sur huit, de Ronsard Malonda comme candidat avalisé par l’Assemblée nationale et qui n’avait pas été investi par le Président de la République, faute de consensus sur sa personne.

Selon le FCC, les mêmes causes produisant les mêmes effets, «toute précipitation ou encore tout passage en force dans la conclusion du dossier de la CENI au niveau de l’Assemblée nationale retarderait inutilement la mise en place de la centrale électorale et du processus électoral ».

Le FCC, qui estime que les élections sont essentielles à la démocratie, exhorte le peuple congolais à «faire échec à toute tentative de retarder leur organisation ou de corrompre leur crédibilité». Il souligne également qu’il appartient au peuple de «défendre avec zèle la Constitution de la RDC afin de bloquer ce qu’elle considère comme un recul démocratique et une dérive dictatoriale ».

On se rappelle qu’en juillet 2020, Félix Tshisekedi avait posé son véto au choix de Ronsard Malonda à la présidence de la CENI, pourtant soutenu par le FCC. Ainsi, Ronsard Malonda n’a pas investi comme président de la CENI. Le Président Félix Tshisekedi, à qui revenait le dernier mot, avait répondu à Jeanine Mabunda, alors présidente de l’Assemblée nationale, qu’il y avait des irrégularités lors de la désignation de celui qui devrait diriger la centrale électorale.

Une année après, on se retrouve dans la même situation avec six confessions religieuses qui ont porté leur choix sur Denis Kadima, présenté comme proche de l’USN, à la présidence de la CENI, contre la CENCO (Conférence épiscopale nationale du Congo) et l’ECC (Eglise du Christ au Congo).         

Depuis lors, l’Assemblée nationale se retrouve devant un dilemme, le cas Ronsard Malonda servant désormais de jurisprudence. Pour le moment, tous les regards sont rivés vers le Chef de l’Etat pour décanter la situation et, par conséquent, libérer la machine électorale.

Econews avec congorassure.com