« Ramgate » en RDC !

Ce vendredi à l’hémicycle du Palais du palais, les députés nationaux sont déterminés à en découdre avec le ministre des Postes, Télécommunications et Nouvelles Technologies de la Communication (PT-NTIC), Augustin Kibassa Maliba, initiateur de ce qu’on peut appeler  une ‘’escroquerie d’Etat’’. Il est question de la taxe RAM (Registre des appareils mobiles) prélevée sur les unités d’appel des utilisateurs de la téléphonie cellulaire.

L’audition du patron des PT-NTIC pour éclairer la lanterne des élus nationaux, débutée mardi dernier, n’est pas allée à son terme.

Car la plénière de la chambre basse du Parlement a été perturbée, notamment par le public essentiellement jeune, hostile à cette taxe. Le désordre a été tel que la plénière a décidé de faire revenir, dans 48 heures, le ministre pris à partie devant les députés.

Pour rappel, les esprits ont été surchauffés, mardi, lorsque le ministre Kibassa a cru bien faire en révélant que l’Autorité de Régulation des Postes et Télécommunications du Congo (ARPTC) a déjà collecté 25 millions de dollars américains. Lesquels sont gérés par le service en charge de ce secteur à la présidence de la République. Un pavé jeté dans la marre. Cette révélation a créé un tollé général, bien que le ministre ait indiqué que cette taxe accompagne la gratuité de l’enseignement de base et permet aux établissements de l’Enseignement supérieur et universitaire de bénéficier d’un service WIFI gratuit.

Ces fonds retenus d’autorité sur les maigres revenus des Congolais ont effets plus que perturbateurs dans le quotidien des Congolais. Pourtant, l’Etat dispose d’un arsenal de moyens pouvant lui permettre de renflouer les caisses  du Trésor sans peser de manière inconsidérée sur les maigres économies de la population. Encore que cette taxe est illégale, car n’étant nullement énumérée dans l’arrêté des actes générateurs des recettes/PT-NTIC. Conséquence : la Direction générale des recettes administratives, domaniales et de participation (DGRAD) est dans l’incapacité de collecter ces recettes qui échappent au Trésor. Allez-y chercher le détournement, mieux l’escroquerie d’Etat, ailleurs !

L’Inspection générale des finances (IGF) serait sur le dossier. Ne serait-elle pas juge et partie, elle qui est aussi rattachée à la présidence de la République. Dans tous les cas, le Chef de l’Etat sait ce qu’il doit faire.    

ECONEWS