Une nouvelle grille barémique a été élaborée et actualisée, mettant d’accord le gouvernement congolais et le banc syndical de l’Enseignement supérieur, universitaire et de la recherche scientifique (ESURS), à l’issue de cinq jours de négociations menées à Bibwa dans la commune de la N’sele, à Kinshasa, dans le cadre des travaux de la commission paritaire.
Les professeurs d’universités et instituts supérieurs du secteur d’enseignement public vont-ils reprendre le chemin des auditoires ? L’opinion sera fixée à ce propos dans les tout prochains jours.
Parmi les grandes clauses de l’accord signé entre le gouvernement et le banc syndical, figurent notamment l’élaboration d’une grille barémique actualisée, la mise en place du comité de suivi et de la cellule de surveillance du paiement des agents de l’ESURS, la récupération du pouvoir d’achat du personnel, la réduction des écarts des salaires, l’effort d’amélioration des conditions de travail à l’ESURS.
Comme annoncé dans notre dernière édition, les lampions se sont effectivement éteints, vendredi 1er avril 2022 à Bibwa dans la commune de la N’Sele où viennent de se tenir les travaux de la commission paritaire gouvernement-banc syndical du personnel académique et administratif de l’Enseignement Supérieur, Universitaire et de la Recherche Scientifique.
La volonté manifeste d’apporter des solutions
Tour à tour, le vice-Premier ministre, ministre de la Fonction publique, Jean-Pierre Lihau, et le ministre de l’ESU, Muhindo Nzangi, ont rappelé, lors de la cérémonie de clôture des travaux, la volonté du Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, et du gouvernement, d’apporter des solutions aux maux qui rongent le secteur de l’enseignement.
Sur instruction du Premier ministre, une commission paritaire a été convoquée sous la présidence du vice-Premier ministre, ministre de la Fonction publique, au lendemain de la grève déclenchée, le 5 janvier 2022, par le personnel de l’ESU.
Convoquée pour la première fois dans ce secteur depuis plusieurs années, cette commission avait pour mission d’analyser en profondeur la politique salariale du personnel de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique.
Pour sa part, le président du collectif des professeurs de l’ESU se félicite de l’issue de ces négociations.
«Dans une négociation, on ne gagne jamais tout, dit-on. Il nous reste à voir chacun comment tenir sa clé, toucher la totalité de sa prime de recherche et en janvier toucher ce qu’il n’a plus touché depuis six ans. L’évaluation sera permanente pour chaque aspect. Ainsi prend fin un marathon qui m’a pris trois mois jour pour jour. Je remercie tous les collègues pour l’accompagnement psychologique et logistique », a-t-il dit, dans un message relayé sur la toile.
Lancés le 27 mars 2022, ces travaux ont été clôturés le 1er avril 2022. En effet, pendant cinq jours, soit du 27 au 31 mars 2022, d’intenses négociations ont été menées dans le cadre des travaux de la commission paritaire entre le gouvernement et les différents syndicats du personnel académique, scientifique et administratif de l’ESU.
Selon la cellule de communication du ministère de l’ESU, cette Commission paritaire convoquée pour la première fois avait pour mission d’analyser en profondeur la politique salariale du personnel de l’Enseignement Supérieur, Universitaire et de la Recherche Scientifique.
Ainsi, en échangeant dans les sous-commissions thématiques, les professeurs, chefs de travaux ont trouvé un accord. Notamment l’élaboration d’une grille barémique actualisée, la mise en place du comité de suivi, de la cellule de surveillance du paiement des agents de l’ESURS, la récupération du pouvoir d’achat du personnel, la réduction des écarts des salaires, l’effort d’amélioration des conditions de travail de l’ESURS.
Au terme de ces échanges, les chefs de travaux et assistants ont obtenu un accroissement de 40% du salaire de base pour le mois d’avril et de 100% pour les primes qui passent de 600.000 FC à 1.200.000 Fc.
Des avancées majeures ont été aussi obtenues par les professeurs et administratifs, rapporte la cellule de communication du ministère de l’ESU.
Véron K.