Ressaisissez-vous !

Le cycle électoral est en danger. L’enlisement repose sur le choix des animateurs de la Commission électorale nationale indépendante (Céni), qui divise le pouvoir et l’opposition. On court derrière le temps. Mais,  apparemment, personne ne s’en préoccupe.

Et bien que le Président de la République se soit engagé à organiser les élections en 2023 en le confirmant dans son discours à la Tribune des Nations unies tenu à l’occasion de 76ème session de l’Assemblée générale de l’Onu à New York, il ne donne pas des signes qui rassurent.

Il y a lieu de croire que tout le monde n’attend que l’organisation d’un forum strictement limité au processus électoral en vue de baliser la voie à un processus transparent et apaisé à l’horizon 2023. Et les points à l’ordre du jour ne pouvant concerner que, entre autres, la réforme de la Céni, la révision de la Constitution et le rétablissement de l’élection présidentielle à deux tours.

Si tel est le cas, les dirigeants politiques et toutes les forces vives de la Nation sont donc appelés à rechercher le consensus sur le processus électoral en vue de renforcer la crédibilité du processus. L’essentiel est d’avoir le regard tourné vers le bien-être collectif, en transcendant les clivages inutiles pour avancer dans la voie de la concorde nationale et du respect des valeurs républicaines et démocratiques.

Ce qui fait que, dans le cadre de sa mission de garant du bon fonctionnement des institutions de la RDC, le Chef de l’Etat devrait engager la communauté nationale dans la recherche de ce consensus nécessaire au processus électoral autour des options susceptibles de favoriser cette concorde nationale.

En effet, des couacs, irrégularités et autres contradictions sont constatés dans le processus électoral devant mener à la désignation du président et des membres du bureau de la Céni. Le pouvoir ou même l’opposition semblent se complaire de cette situation. Laquelle plonge le pays dans une inertie qui empêche, dans la durée, tout fonctionnement optimal et harmonieux des institutions.

Il est aussi constaté un manque de confiance entre les hommes au pouvoir et même au sein de l’opposition. Ce qui explique les dysfonctionnements et violations des principes fondamentaux d’une démocratie et d’un État de droit. Ils sont divisés sur des sujets qui devraient pourtant les rassembler.

Pour cela, tout le monde est donc appelé à mettre un peu d’eau dans son vin pour l’intérêt supérieur de la Nation. Ce, afin d’avoir des élections qui n’amèneraient pas le pays au chaos.

Econews