Séismes en Turquie et en Syrie : le bilan dépasse les 5000 morts

Le bilan des deux séismes qui ont frappé la Turquie et la Syrie le 6 février dépasse désormais 5.000 morts. La course contre la montre et le froid se poursuit pour extirper des survivants des décombres.
Dans la nuit de dimanche à lundi, un séisme de magnitude 7.8 a frappé le sud de Turquie et le nord de la Syrie, suivi quelques heures plus tard par une très forte réplique de magnitude 7.5. D’après l’Institut d’études géologiques des États-Unis (USGS), le tremblement de terre a eu lieu à 1h17 TU, à une profondeur d’environ 17,9 kilomètres. Le bilan provisoire fait état pour l’instant de plus de 5.000 morts dans les deux pays. Plusieurs pays ont d’ores et déjà envoyé, ou ont proposé, une aide humanitaire en renfort aux services de secours locaux.
Un décompte déjà tragique, mais qui risque de s’alourdir au fil des heures. Malgré le froid, les sauveteurs participent à une course contre-la-montre afin de retrouver d’éventuels survivants dans les décombres

L’aide humanitaire s’organise
Selon le président turc, 45 pays ont proposé leur aide. Celle-ci doit commencer à arriver mardi en Turquie avec les premières équipes de secouristes, de France et du Qatar notamment. L’Union européenne a envoyé des équipes de secours en Turquie, a annoncé lundi le commissaire européen à la gestion des crises Janez Lenarcic.
Lundi, l’Allemagne, l’Italie et la France ont également proposé d’apporter leur aide aux populations des régions dévastées, de même que la Belgique, la Pologne, l’Espagne, la Finlande, le Royaume-Uni, la Chine, la Suisse, le Japon ou encore l’Iran, entre autres.
Emmanuel Macron a annoncé ce lundi que la France était prête «à apporter une aide d’urgence aux populations », réagissant aux «images terribles» d’un «tremblement de terre d’une force inédite ». 139 secouristes français de la Sécurité civile doivent s’envoler en soirée pour la Turquie, a fait savoir le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin.
Les États-Unis ont promis l’envoi d’environ 160 secouristes et Pékin annoncé mardi une aide de 5,9 millions de dollars, incluant des secouristes spécialisés en milieu urbain, des équipes médicales et du matériel d’urgence. En dépit de tensions bilatérales, la Grèce comme la Suède ont promis un soutien à la Turquie.
Israël a annoncé avoir «approuvé» l’envoi d’aide à la Syrie, après une demande de Damas reçue via des canaux «diplomatiques», les deux pays n’ayant pas de relations officielles. Le Maghreb s’est lui aussi mobilisé avec des équipes de secours envoyées notamment d’Algérie et de Libye, Tunis ayant ordonné l’envoi de 14 tonnes de couvertures et de produits alimentaires.
Quant à Vladimir Poutine, il a présenté ses « sincères condoléances» aux familles des victimes et est également prêt à «apporter l’aide nécessaire» à la Turquie et à la Syrie. Même l’Ukraine, par la voix de son président Volodymyr Zelensky, a fait savoir qu’ils seraient «prêts à fournir l’aide nécessaire» à la Turquie.
L’ONU a également réagi, mais en insistant que l’aide fournie irait «à tous les Syriens sur tout le territoire», dont une partie n’est pas sous le contrôle du gouvernement. Dans ces zones tenues par les rebelles, frontalières de la Turquie au nord-ouest de la Syrie, au moins 700 morts ont été dénombrés.
Autre menace qui plane sur les sauveteurs, les risques d’effondrements des immeubles et autres bâtiments qui ont été endommagés et fragilisés par les secousses. Rien qu’en Turquie, les autorités ont dénombré près de 5.000 immeubles effondrés.
Ce séisme est le plus important en Turquie depuis le tremblement de terre du 17 août 1999, qui avait causé la mort de 17.000 personnes, dont un millier à Istanbul. Le chef de l’Etat turc a décrété un deuil national de sept jours et la fermeture des écoles pour la semaine.

Econews