Soupçons de détournements à la SNEL : 40 millions USD de la Caisse de pension et rentabilité complémentaire portés disparus

Depuis 1999, les agents et cadres de la Société Nationale d’Electricité (SNEL) sont confrontés à un détournement de fonds de plusieurs millions de dollars américains. Au cœur de cette affaire se trouve la Caisse de Pension et Rentabilité Complémentaire (CPRC), une mutuelle privée créée par les travailleurs. Cette caisse est accusée d’avoir prélevé 6% du salaire de chaque agent, en plus des 3% traditionnels versés par la SNEL, totalisant ainsi 9% de retenues mensuelles. Initialement conçue pour garantir des conditions de vie dignes aux agents retraités, la CPRC est désormais au centre d’un scandale financier.

Les agents de la SNEL, constatant des irrégularités, ont décidé d’agir en invitant le Procureur Général de la République près la Cour de Cassation et l’Inspection Générale des Finances à se saisir du dossier pour poursuivre les coupables. Me Hervé Issay Bompoto, avocat conseil des agents, a déclaré que la CPRC aurait été utilisée pour satisfaire les intérêts personnels des hauts cadres passés à la tête de la société.

Malgré les avancées sociales proclamées par la CPRC, la réalité pour les retraités est tout autre. Ces derniers se retrouvent confrontés à la cherté de la vie et à une paupérisation persistante. Les agents de la SNEL ont porté plainte concernant la disparition présumée de plus de 40 millions de dollars, et ont saisi la justice pour faire la lumière sur cette affaire.

De plus, les agents affirment avoir été contraints de signer un contrat d’adhésion à la CPRC de manière non consensuelle. Ils remettent en question la légalité de la mutuelle, soulignant que ses statuts datent de 2021, alors que l’agrément ministériel remonte à février 2019. Cette situation a conduit à la suspension des retenues des agents pour le compte de la CPRC, éveillant des soupçons sur la destination de ces fonds.

Les agents de la SNEL réclament le remboursement des sommes perçues frauduleusement depuis la signature de leurs contrats, et exigent que la CPRC soit soumise à la rigueur de la loi. Ils insistent sur l’importance de mettre un terme à l’impunité dont semblent bénéficier les responsables présumés de ce détournement. Pour eux, l’heure est venue de distinguer le vrai du faux et de rendre justice aux victimes de cette affaire.

Ce scandale met en lumière la nécessité d’une action judiciaire rigoureuse pour éclaircir les circonstances entourant la CPRC et rétablir la confiance des agents de la SNEL dans la gestion de leurs fonds de retraite.

Francis N.