Un accord entre l’Angola et la Chine pour une raffinerie en Angola

La compagnie pétrolière publique angolaise, Sonangol, a récemment signé un accord avec une entreprise chinoise pour la construction d’une nouvelle raffinerie.
L’Angola l’un des plus importants au monde de pétrole connait une crise d’énergie. Le problème est que le pays ne dispose pas d’une capacité de raffinage suffisante, ce qui l’oblige, comme d’autres pays africains exportateurs de pétrole, à importer la plupart de ses produits pétroliers.
Mais dans le but de promouvoir le raffinage du pétrole brut en Angola, la construction de la raffinerie de Lobito, prévue depuis plusieurs années, permettra à l’Angola de répondre à la demande de produits pétroliers raffinés, notamment le gaz de pétrole liquéfié, l’essence, le diesel et le kérosène. Le projet sera le deuxième après la seule raffinerie opérationnelle, la raffinerie de Luanda, qui est exploitée par Sonangol et la société d’énergie Fina Petroleos de Angola.
Sonangol, la compagnie pétrolière nationale angolaise (NOC), a signé un protocole d’accord avec la China National Chemical Engineering (CNCEC) afin de lever des fonds pour le projet de raffinerie de Lobito.
L’accord signé à Pékin pourrait également conduire à la construction par la CNCEC de la raffinerie qui devrait entrer en service au début de 2026.
Le président de Sonangol, Gaspar Martins, a signé le protocole d’accord au nom de la NOC le 6 juin, en présence du ministre des ressources minérales, du pétrole et du gaz, Diamantino Azevedo. Le président de l’Agence nationale du pétrole et du gaz de l’Angola, Paulino Jerónimo, était également présent.

Participation de la Zambie au projet de raffinerie de Lobito
Une fois achevée, la raffinerie de Lobito produira jusqu’à 200 000 barils de brut raffiné par jour, ce qui en fait l’un des projets d’infrastructure les plus importants du secteur énergétique du pays.
L’Angola vise également à exporter des produits pétroliers raffinés vers ses voisins. La Zambie a été la première à formaliser son intérêt pour le projet de raffinerie de Lobito et à signer un accord de coopération l’année dernière.
La Zambie dépend fortement des importations de pétrole et son ministre de l’énergie, Peter ChibweKapala, a déclaré que le projet Lobito s’inscrivait dans le cadre des efforts déployés par son pays pour améliorer les relations énergétiques avec ses voisins de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC). Avec une participation de 15 % dans le projet, la Zambie sera reliée à la raffinerie de Lobito par un oléoduc et un gazoduc spécifiques.
L’accord Sonangol-CNCEC pour la nouvelle raffinerie aidera l’Angola à accélérer le raffinage du pétrole brut, car le pétrole raffiné est inférieur à la demande intérieure. La raffinerie de Lobito s’inscrit dans le cadre des plans du gouvernement angolais visant à construire des raffineries nationales qui contribueront à réduire la dépendance du pays à l’égard du pétrole raffiné importé.
L’Angola est en train de construire deux autres raffineries, dont celle de Soyo, qui aura une capacité de production de 100.000 bpj. L’autre projet se trouve à Cabinda et produira 60 000 bpj une fois achevé. Grâce à ces nouvelles infrastructures, l’Angola s’impose comme une plaque tournante régionale de l’énergie, exportant du carburant vers la SADC.
L’Angola, deuxième pays producteur de pétrole d’Afrique subsaharienne après le Nigeria, importe 80 % des produits pétroliers raffinés. Avec une industrie pétrolière dominée en amont par l’exploration et de la production de pétrole brut et de gaz naturel offshore, le pays vise maintenant des investissements en aval pour répondre à la demande locale et à celle des pays voisins comme la Zambie.
Sonangoldétient une participation de 30% dans le projet de raffinerie de Lobito, les 70 % restants étant détenus par le secteur privé, ce qui signifie qu’il y a encore de la place pour d’autres investisseurs.

Econews