La tenue au Maroc de la Conférence internationale sur les géoparcs mondiaux de l’UNESCO est une nouvelle marque de reconnaissance à l’endroit du Maroc pour son rôle pionnier dans son environnement arabe et africain, notamment en matière de promotion et de préservation des richesses naturelles et archéologiques de valeur universelle, a souligné Samir Addahre, Ambassadeur, Représentant permanent du Maroc auprès de l’UNESCO.
La célébration de cet événement (Marrakech, 04-11 septembre 2023) pour la première fois en terre arabe et africaine vient soutenir les efforts de l’UNESCO et du Réseau Mondial des Géoparcs (GGN) visant à promouvoir le concept de géoparc en Afrique et dans le monde arabe, a indiqué M. Addahre dans un entretien à la MAP, rappelant que parmi 195 géoparcs mondiaux UNESCO dans 48 pays dans le monde, la région arabe et africaine n’en dispose que de deux, à savoir M’Goun au Maroc et Ngorongoro-Lengai, en Tanzanie.
Cet évènement, a relevé l’ambassadeur, sera une occasion pour le Maroc de réaffirmer son leadership dans ce domaine et de mettre son expertise à la disposition des pays arabes et africains dans le cadre de sa politique de coopération Sud-Sud.
Au vu de l’importance de cette Conférence internationale, le Maroc, qui était en lice avec trois autres pays (France, Mexique et Brésil), a présenté le dossier du géoparc de M’Goun, labellisé en 2014 en tant que premier géoparc en Afrique et au monde arabe, a fait savoir M. Addahre, notant que l’offre marocaine a su répondre avec satisfaction à toutes les exigences, notamment les aspects techniques et budgétaires, et mettre en valeur l’efficacité et l’expertise marocaines en matière de géoparcs, de géosciences, de communication, de tourisme durable, entre autres critères déterminants.
Outre les potentialités et l’expérience accumulée par le Royaume en matière d’organisation d’événements d’ampleur, qui lui sont aujourd’hui mondialement reconnues, le choix du géoparc de M’Goun a été prononcé grâce au soutien fort apporté à cette candidature par toutes les parties prenantes aux niveaux local, municipal, gouvernemental et ministériel, a-t-il expliqué. Et d’ajouter que ce soutien massif «traduit clairement la crédibilité de la démarche marocaine et l’engagement de notre pays, conformément aux Hautes Orientations de SM le Roi Mohammed VI, en faveur de la protection et la préservation de notre patrimoine naturel, géologique, culturel et architectural, qui font partie de notre identité».
La 10ème édition de la Conférence internationale sur les géoparcs mondiaux UNESCO, organisée par le GGN, le Conseil régional Béni Mellal-Khénifra et le géoparc de M’goun, sera la première qui se tient en mode présentiel après une période difficile de la pandémie de Covid-19, a rappelé l’ambassadeur, faisant valoir que cette rencontre, qui réunira plus de 1.500 participants de 50 nationalités, permettra de faire découvrir aux participants, lors des sorties de terrain post-conférence, la beauté du Maroc et la diversité des paysages naturels, des sites géo-touristiques et sites archéologiques de grande valeur, ainsi que les traditions culinaires et musicales locales de la région de M’Goun, dont le géoparc a obtenu le label Global Geopark de l’UNESCO en répondant favorablement à des critères précis.
Il a également été revalidé en 2023 par le Conseil des géoparcs mondiaux UNESCO après les recommandations positives des missions d’évaluation, a précisé le diplomate, notant qu’au-jourd’hui, après presque 10 ans de sa labellisation, ce géoparc s’érige en «modèle parfait» de l’exploitation du patrimoine culturel naturel au service de la promotion du développement durable des communautés, tout en se conformant au concept global de protection, d’éducation et de développement durable.
De plus, en sa qualité de membre du Réseau mondial des géoparcs «Global Geoparks Network» et leader du réseau africain des géoparcs mondiaux de l’UNESCO «African UNESCO Global Geoparks Network», le géoparc de M’Goun met son expérience à la disposition des acteurs nationaux ou étrangers qui ont des projets de géoparcs et aspirent à rejoindre le Réseau, dans le cadre d’une démarche responsable et solidaire, a conclu M. Addahre.
Avec MAP