«Notre pays a accumulé assez de retard, il est temps pour nous de tourner nos regards vers l’avant… ». C’est par ces mots que Jean-Pierre Bemba Gombo, leader du MLC (Mouvement de libération du Congo), s’est plié devant la nomination de Denis Kadima à la tête de la Céni (Commission électorale nationale indépendante), en remplacement de Corneille Nangaa.
Si le chairman du MLC accepte le choix de Denis Kadima, il invite par conséquent toutes les parties prenantes au processus électoral à s’investir pour des élections véritablement apaisées, crédibles et transparentes en 2023. De l’avis de Jean-Pierre Bemba, la clé de succès de prochains scrutins réside dans la compilation des résultats. Aussi, estime-t-il, aligner ou pas un représentant aussi bien au bureau qu’à l’Assemblée plénière de la Céni « ne garantit pas la victoire électorale ». Avant d’ajouter : « Le fait de ne pas en voir ne renvoie pas non plus à un échec programmé au scrutin».
Face à une Céni qui ne rassure pas, Bemba pense qu’il y a nécessité de renforcer l’observation électorale nationale et internationale. C’est la meilleur façon, note-t-il, de « garantir la publication transparente des résultats, conformément à la loi, reflétant exactement le choix du peuple à tous les niveaux ».
Qu’est-ce à dire ?
En réalité, en acceptant le bureau de la Céni sous la direction de Denis Kadima, Jean-Pierre Bemba appelle déjà toutes les parties à se soumettre scrupuleusement à la loi électorale. Pour le leader du MLC, la publication des résultats – qu’importe le temps que ça prendra – sera soumis au préalable par un dépouillement complet de tous les bureaux de vote. Pas question, selon lui, de se précipiter, comme en 2018, en annonçant des résultats totalement avant la compilation.
A en croire Bemba, bloquer Denis Kadima dans ses présumées intentions de servir de couloir de succès au pouvoir, c’est renforcer le dispositif de dépouillement de façon à ce que rien ne soit pas tant que le dépouillement des résultats est en cours.
Autrement dit, Jean-Pierre Bemba ne donne aucunement un chèque en blanc à Denis Kadima. Bien au contraire !
Voici ci-contre sa déclaration datée du 29 octobre 2021.
Econews
