Assainissement de l’environnement des affaires : Le Gouvernement zappe l’ANAPI et confie son sort à la Cellule climat des affaires de la Présidence

Pour toutes les questions se rapportant à l’amélioration de l’environnement des affaires, le Gouvernement a décidé de tourner le dos à l’ANAPI (Agence nationale pour la promotion des investissements), service relevant du ministère du Plan, au profit de la Cellule climat des affaires de la Présidence de la République. Désormais, tout ce qui se rapporte au suivi et réformes inscrits dans l’assainissement de l’environnement des affaires échappe désormais au contrôle de l’ANAPI. Drôle de gouvernance

En tout cas, vendredi en Conseil des ministres, le Gouvernement a encore donné la preuve que l’ANAPI n’existe plus dans ses radars en responsabilisant la Cellule climat des affaires de la Présidence de la République au travail « de l’appropriation et de la capitalisation du tableau de bord numérique de suivi-évaluation des réformes ».

Pas un mot sur l’ANAPI !

A ce titre, le Chef de l’Etat a « salué la synergie créée entre la Cellule climat des affaires de la Présidence de la République, la Primature et le ministère du Plan, laquelle a permis de parfaire la Feuille de route ainsi que les assignations et réformes du climat des affaires pour chaque ministère ».

Dans  la  même  logique,  la  Cellule  climat  des  affaires  de  la  Présidence  de  la République  lui  a  présenté  un  tableau  de  bord  numérique,  qui  va  permettre d’assurer un suivi et une évaluation, en temps réel, des assignations données à chacun des seize ministères impliqués dans la chaîne des réformes du climat des affaires.

Le Chef de l’Etat a aussi noté que les différents points focaux des ministères concernés ainsi que la plupart des ministres ont déjà été formés et sensibilisés à cet outil de gouvernance axée sur les résultats. Il a validé le tableau de bord numérique de suivi-évaluation des réformes. Cet outil sera étendu à l’ensemble de l’action gouvernementale.

Quant aux assignations qui n’ont pas été prises en compte dans le système, le Chef de l’Etat a encouragé la synergie précitée à continuer à travailler en vue de leur transmission matérielle aux ministères concernés.

« Avec cet outil, moi-même et le Premier ministre pouvons désormais  identifier, avec exactitude, à quel niveau la chaîne bloque et, au moment opportun, le même outil permettra de tirer les conclusions qui s’imposent », a conclu le Président de la République, repris dans le compte rendu lu par Patrick Muyaya, porte-parole du Gouvernement.

ECONEWS

Son Excellence Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, a présidé la trente-deuxième réunion du Conseil des ministres du  Gouvernement de la  République,  ce  vendredi  10 décembre 2021 par visioconférence.

Cinq points étaient inscrits à l’ordre du jour, à savoir:

I.Communication de son Excellence Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat ;

II.Points d’informations ;

III.Approbation d’un relevé des décisions du Conseil des ministres;

IV.Examen et adoption des dossiers;

V.Examen et adoption des textes.

I.COMMUNICATION DU PRESIDENT DE LA PREPUBLIQUE

La  communication  du  Président  de  la  République,  Chef  de  l’Etat,  a  porté essentiellement sur trois (03) points, à savoir :

1.De l’opérationna-lisation du Fonds de Garantie de l’Entrepreneuriat au Congo (FOGEC)

Le  Président  de  la  République a rappelé  au  Conseil  la nécessité  de  rendre opérationnel le Fonds de Garantie de l’Entrepreneuriat au Congo (FOGEC), cet outil conçu pour matérialiser sa vision d’accompagnement du génie de créativité des  jeunes  entrepreneurs  congolais  œuvrant  dans  le  secteur  informel  et  ne disposant pas de moyens financiers.

C’est  ainsi  qu’il  a  chargé  les  ministres  en  charge  de  l’Entrepreneuriat  et  des Finances d’œuvrer urgemment pour doter cette structure, pourvue d’animateurs depuis mai 2021, de ressources nécessaires à la réalisation de son objet social. Un rapport y relatif est attendu au prochain Conseil des ministres.

2. De la construction des cités modernes

Face à la nécessité d’améliorer les conditions d’hébergement de nos concitoyens et  de  nos  forces  de  sécurité  conformément  à  sa  vision,  le  Président  de  la République tient à la relocalisation les camps des militaires et des policiers à des endroits  plus  appropriés,  et  de  réaménager  lesdits  sites  en  de  nouvelles  cités modernes aux standards internationaux.

Pour matérialiser cette vision, une société privée de droit congolais a signé avec le ministre d’Etat, ministre de l’Aménagement du territoire, le 16 novembre 2020, un accord de maîtrise d’œuvre et de promotion immobilière.

Le Chef de l’Etat a encouragé les membres du Gouvernement concernés par cette   initiative   à   prendre   les   dispositions   nécessaires   pour   assurer  un accompagnement à la société de gestion du projet qui devrait être créée dans le meilleur délai en vue de sa réussite.

Il  sera  notamment  question  de  mettre  à  la  disposition  du  projet  des  sites  et terrains concernés et de veiller à ce qu’ils ne soient pas spoliés.

3. De   l’appropriation   et   de   la   capitalisation   du   tableau   de   bord numérique de suivi-évaluation des réformes

Le Chef de l’Etat a salué la synergie créée entre la Cellule climat des affaires de la Présidence de la République, la Primature et le ministère du Plan, laquelle a permis de parfaire la Feuille de route ainsi que les assignations et réformes du climat des affaires pour chaque ministère.

Dans  la  même  logique,  la  Cellule  climat  des  affaires  de  la  Présidence  de  la République  lui  a  présenté  un  tableau  de  bord  numérique,  qui  va  permettre d’assurer un suivi et une évaluation, en temps réel, des assignations données à chacun des 16 ministères impliqués dans la chaîne des réformes du climat des affaires.

Le Chef de l’Etat a aussi noté que les différents points focaux des ministères concernés ainsi que la plupart des ministres ont déjà été formés et sensibilisés à cet outil de gouvernance axée sur les résultats. Il a validé le tableau de bord numérique de suivi-évaluation des réformes. Cet outil sera étendu à l’ensemble de l’action gouvernementale.

Quant aux assignations qui n’ont pas été prises en compte dans le système, le Chef de l’Etat a encouragé la synergie précitée à continuer à travailler en vue de leur transmission matérielle aux ministères concernés.

«Avec  cet  outil,  moi-même  et  le  Premier  ministre  pouvons  désormais  identifier,  avec exactitude, à quel niveau la chaine bloque et, au moment opportun, le même outil permettra de tirer les conclusions qui s’imposent », a conclu le Président de la République.

II. POINTS D’INFORMATIONS

II.1. État et administration du territoire

Le  vice-Premier  ministre  de  l’Intérieur,  Sécurité,  Décentralisation  et  Affaires coutumières,  a  fait  le  point  sur  l’état  du  territoire  national  qui  demeure généralement calme en dépit des cas d’insécurité enregistrés dans la partie Est, où se poursuivent les opérations militaires, dans le cadre de l’état de siège.

L’état d’esprit de la population a été marqué notamment par :

-La  tenue  à  Kinshasa  de  la  septième  édition  du  Forum  Économique  dénommé «Makutano» et de la Conférence Régionale « Femmes, Paix et Sécurité»;

-La nomination par le Chef de l’État, le 3 décembre dernier, des mandataires publics à la GECAMINES, la Direction Générale des Douanes et Accises (DGDA),  la Direction  Générale  des  Impôts  (DGI)  et  la  Direction  Générale  des  Recettes Administratives, Judiciaires, Domaniales et de Participations (DGRAD).

Il a également évoqué la récurrence des cas de naufrage des embarcations dû au non-respect de la règlementation en matière de navigation fluviale.

Les derniers faits rapportés dans la province du Bas-Uelé, sur la rivière Uélé en territoire de Poko, fait état de huit (08) morts et huit (08) rescapés.

Dans la province de la Tshuapa, sur la rivière éponyme, un autre naufrage a occasionné le décès de dix (10) compatriotes et plusieurs autres portés disparus. Le ministre d’Etat, ministre de l’Aménagement du territoire y a été dépêché avec l’appui du Gouvernement.

Le  vice-Premier  ministre  de  l’Intérieur,  Sécurité,  Décentralisation  et  Affaires coutumières  a  informé  le  Conseil  de  la  persistance  de  la  confusion  entre l’exécutif provincial et l’organe délibérant de la province du Sud-Kivu.

Il a enfin fait mention de la démission du Gouverneur de la province du Nord-Ubangi pour des raisons de convenance personnelle.

II.2.Situation sécuritaire

La vice-ministre de la Défense Nationale et Anciens combattants a fait le point au Conseil de la situation sécuritaire qui demeure sous contrôle des Forces de défense et de sécurité.

Elle a indiqué que le ministre de la Défense poursuivait sa mission d’évaluation de l’état de siège et de supervision à la tête d’une Commission mixte Parlement–Forces Armées de la République Démocratique du Congo. Un rapport sera porté à la connaissance des membres du Conseil à l’issue de cette mission.

En ce qui concerne les opérations concertées et ciblées Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) – Forces de Défense du Peuple Ougandais  (UPDF),  la  vice-ministre  de  la  Défense  a  indiqué  qu’en  plus  des opérations  militaires  préliminaires  en  cours  pour  l’éradication  des  terroristes ADF/MTM  et  leurs  supplétifs,  le  génie  militaire  entreprend  des  travaux  de construction  et  de  réhabilitation  des  routes  sur  les  axes  Mbau-Kamango  et Nobili–Semuliki-Beni. Objectifs : rendre fluide et sécuriser davantage le mouvement des militaires et le déplacement de la population

Dans les secteurs opérationnels Ituri, Sukola II Nord-Kivu et Sukola I Grand Nord, l’alerte maximale des Unités de ces secteurs reste de mise. Les opérations de traque se poursuivent sur tous les axes contre l’activisme des groupes armés.

II.3. Évolution de la situation de l’épidémie à Covid-19

Le ministre de la Santé Publique, Hygiène et Prévention a informé le Conseil de la situation globale de la pandémie Covid-19 dans le pays. Il a indiqué que la tendance haussière des nouveaux cas notamment celle des cas importés a poussé le Gouvernement à actualiser les mesures déjà en vigueur dans le cadre de la lutte contre la pandémie.

Une recrudescence des cas de grippe saisonnière est observée actuellement en République Démocratique du Congo qu’il faille faire le diagnostic différentiel avec les symptômes de la Covid-19.

La population est de ce fait invitée à se faire tester régulièrement devant toute toux associée ou non à la fièvre pour toutes les personnes à risque ou les plus exposées à l’aide des tests rapides, à savoir les professionnels de santé, le personnel enseignant, les agents et cadres des entreprises publiques et privées et/ou toute autre personne exerçant une activité nécessitant de nombreux contacts.

La pandémie en République Démocratique du Congo a sévi en trois (3) vagues distinctes.  Nous  tendons  actuellement  vers  la  confirmation  d’une  quatrième vague, au regard de la montée des statistiques de contamination. Cela pourra mieux être interprété à la fin de la quatrième semaine.

Pendant la première vague, étalée entre les mois de mars et de juin 2020, avec en moyenne 500 cas par semaine, le grand défi était le diagnostic et la prise en charge clinique avec un taux d’occupation de lits de 80%.

La deuxième vague, avec une moyenne de 700 cas par semaine, était la réplique de la première vague, mais avec extension progressive dans les provinces et un taux d’occupation de lits de 5%.

La  troisième  vague,  avec une moyenne de  2500 cas par  semaine.  Elle  s’est caractérisée par l’apparition et la circulation des variants dont le variant indien, très contagieux et meurtrier et un taux d’occupation de lits qui tend à remonter entre 20 et 25%.

Au sujet de la remontée en cours, il y a certes augmentation de cas testés positifs à la Covid-19 mais la létalité demeure faible.

Le défi majeur de cette pandémie demeure le refus d’acceptation des vaccins par la majorité de la population congolaise. D’où, l’appel du ministre de la Santé Publique,  Hygiène  et  Prévention  au  respect  strict  des  gestes  barrières  et  à  la vaccination.

II.4.Évolution de la conjoncture économique

La Gouverneure de la Banque Centrale du Congo a fait le point de la conjoncture économique qui demeure caractérisée, au plan national, par la poursuite de la stabilité du  cadre  macro-économique sur fond  de  la  bonne coordination  des politiques monétaire et budgétaire et en l’absence d’un choc majeur.

Au cours de la première semaine du mois de décembre courant, l’indice des prix à la consommation est resté stable. Le taux d’inflation hebdomadaire s’est établi à 0,115% contre 0,112% la semaine précédente, portant le cumul annuel à 4,47%. A ce rythme, l’inflation s’établirait à 5,2% à fin décembre 2021, contre un objectif de 7%.

Le marché de change est resté globalement stable, attesté par de faibles variations du taux de change sur les deux segments du marché. En cumul annuel, le taux de dépréciation du franc Congolais est de 1,37% à l’indicatif et de 0,86% au parallèle contre une perte de pouvoir d’achat de la monnaie de plus de 14% à la période correspondante en 2020.

Grace  à  la  conclusion de  la première  Revue  du Programme  avec  le  Fonds Monétaire  International, le prochain  décaissement  de  la  quotité  d’appuis budgétaires prévu pourra également conforter la situation des réserves dont le niveau est déjà établi à 3,3 milliards de dollars américains correspondant à trois mois d’importations de biens et services.

Elle  a  indiqué  que  le  Gouvernement  s’est  engagé  à  accélérer  les  réformes retenues dans le cadre du Programme avec le Fonds Monétaire International (FMI)  à  l’effet  de  garantir  une  croissance  inclusive  et  durable  en  République Démocratique du Congo.

Bien que la reprise de l’économie mondiale se poursuit, la croissance du PIB mondiale devrait ralentir sur la durée, selon les statistiques de l’OCDE, à cause des risques importants qui continuent à peser sur cette économie notamment les nouveaux variants plus contagieux de Covid-19, le rythme de la vaccination et l’efficacité des vaccins.

Par conséquent, notre économie demeure exposée à ces risques d’origine externe mais aussi interne tels que le faible taux de couverture vaccinale et les pressions éventuelles sur la demande intérieure qui caractérisent historiquement le dernier trimestre de l’année marqué par la préparation des festivités de fin d’année.

La Gouverneure a recommandé le maintien de la coordination des politiques budgétaire et monétaire, la mise en application continue du pacte de stabilité, la poursuite de la gestion optimale de la liquidité et la mise en œuvre des réformes retenues dans le cadre du programme avec FMI.

Le Conseil des Ministres a pris acte de ce rapport.

III. APPROBATION D’UN RELEVE DES DECISIONS DU CONSEIL DES MINISTRES

Le Conseil des Ministres a adopté le relevé des décisions prises lors de sa trente– et– unième réunion tenue le vendredi 03 décembre 2021.

IV. EXAMEN ET ADOPTION DES DOSSIERS (2 dossiers)

IV.1.  De  la  problématique  des  inondations  post-pluviales  dans  la  ville de Kinshasa

Le ministre d’Etat, ministre des Infrastructures et Travaux publics a présenté au Conseil, à la suite de la recommandation du Président de la République faite à la 30ème  réunion du Conseil des ministres,  le dossier relatif à la problématique des inondations post-pluviales dans la ville de Kinshasa.

Identifiant  les  causes  des  inondations  dans  cette  ville  conçue  pour  400.000 habitants  mais  abritant  actuellement  plus  de  12  millions  suite  au  boom démographique, il a évoqué :

-Le manque de mise en œuvre de différents plans d’aménagement;

-L’urbanisation désordonnée;

-L’absence d’un système de gestion efficace des déchets dans la ville entrainant le rejet des déchets solides dans les caniveaux, collecteurs et cours d’eau;

-L’irrégularité du dragage des voies fluviales et de curage des collecteurs et des cours d’eau;

-L’insuffisance de la capacité d’évacuation des ouvrages hydrauliques existants;

-Le changement climatique (avec une pluviométrie importante et plus intense).

Il a indiqué que la résolution de cette problématique passe par l’application d’une série de recommandations qui nécessitent des moyens financiers conséquents. Il s’agit notamment de :

– La mise en œuvre du Plan d’aménagement de la ville, Schéma d’Orientation Stratégique d’Agglomération Kinoise (SOSAK);

-L’actualisation de la cartographie du réseau d’assainissement;

-La planification des interventions de dragage et de curage systématiques sur les réseaux (hydrographique et assainissement);

-La gestion efficace et rationnelle des déchets solides;

-La mise en place du Plan de prévention de Risque d’Inondation de la ville (PPRI);

-Le financement des études d’assainissement de la ville;

-La campagne de sensibilisation citoyenne.

Le ministre d’Etat, ministre des Infrastructures et Travaux publics a précisé que les services s’attèlent  à finaliser les évaluations  de différentes interventions nécessaires pour chiffrer les coûts d’intervention avec détails de mise en œuvre en vue de palier la situation actuelle.

Par-dessus  tout,  a-t-il  insisté, il  s’avère  nécessaire  pour  la  ville  de  Kinshasa, comme pour plusieurs d’autres villes  du  pays, de financer une étude  de redimensionnement du réseau de drainage, à la suite de laquelle il sera possible de construire des ouvrages d’assainissement requis.

         Après débat et délibérations, le Conseil a adopté ce dossier.

IV.2. De l’Etat des lieux du Projet de construction du Port en eaux profondes de Banana

Le ministre des  Transports,  Voies  de  communication et Désenclavement  a soumis au Conseil, le dossier relatif à l’état des lieux du projet de construction du Port en eaux profondes de Banana.

Partant d’un rappel des faits saillants, il a expliqué les principaux points de la Convention de collaboration portant délégation de service public pour le Port en eaux profondes de Banana signée en mars 2018 avec le Groupe DP World FZE.

         Cette Convention de Collaboration a été soumise, depuis novembre 2020, à une renégociation suite aux instructions du Président de la République dans l’objectif de garantir les intérêts de l’Etat congolais dans ce projet.

Quant  aux actions  à réaliser, le ministre des Transports, Voies de communication et de Désenclavement a évoqué une série de mesures parmi lesquelles :

-La  finalisation  de  la  rédaction des  compromis  des  négociations et la signature de l’avenant y afférent. Et ce document devrait être délibéré en Conseil des ministres et faire l’objet d’un Décret du Premier ministre;

-La mise à disposition effective du concessionnaire des terrains du projet libres de toute contrainte;

-La mobilisation du financement pour la construction de la route Banana – Matadi;

-La prise d’un arrêté interministériel accordant les exonérations fiscales, parafiscales et douanières  légales  applicables  aux  conventions  de  collaboration  et  aux  projets  de coopération.

Il a conclu son intervention en réitérant la détermination du Gouvernement à amorcer le développement des atouts internes de notre pays face aux nombreux défis d’intégration régionale et d’épanouissement de l’économie nationale.

Après débat et délibérations, ce dossier a été adopté.

V. EXAMEN ET ADOPTION DES TEXTES (6 textes)

V.1. Projet de loi portant autorisation de la prorogation de l’état de siège sur une partie du territoire national

La ministre d’Etat, ministre de la Justice et Garde des sceaux, représentée par le ministre d’Etat, ministre du Développement rural, a présenté, à l’attention du Conseil,  le  projet  de  loi  autorisant la prorogation de  l’état de siège  dans les provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu pour une période de 15 jours prenant cours le 17 décembre 2021.

Cette prorogation permettra à nos forces de défense et de sécurité de consolider les acquis des opérations antérieures et à parvenir au rétablissement de la paix dans les provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu.

Après débat et délibérations, le Conseil a adopté ce projet de loi.

V.2. Projet de loi de ratification de l’accord de financement du projet Pont route-rail

Le ministre d’Etat, ministre du Plan a soumis au Conseil le projet de loi portant autorisation de la ratification de l’accord relatif au financement, à la construction et à l’exploitation du Pont route-rail  sur le fleuve  Congo  entre les villes  de Brazzaville  et  de  Kinshasa conclu  le  11  novembre 2019  à  Johannesburg, en Afrique du Sud, entre la République Démocratique du Congo et la République du Congo.

Il a indiqué que cet accord détermine les principes de coopération entre les Etats dans le cadre de la mise en œuvre du projet dans tous ses aspects liés tant au financement, à la conception, à la construction, à l’exploitation qu’à l’entretien aussi bien du Pont route-rail que des postes de contrôle unique frontaliers et des positions des voies d’accès situées entre le pont et les postes de contrôle unique frontaliers.

Le coût total du projet, incluant notamment les coûts des travaux, les coûts de développement et les charges financières, s’élève à 713,4 millions d’euros.

Après débat et délibérations, ce projet de loi a été adopté.

V.3.Trois Projets de textes

Le ministre des Finances a soumis au Conseil trois projets de textes. Le premier est le Projet de Loi autorisant ratification de l’Accord de prêt du 25 novembre 2021 conclu entre la République Démocratique du Congo et le Fonds Africain de Développement au titre du Programme d’Appui au Développement Agro-pastoral de Ngandajika (PRODAN).

Avec un financement de 71 millions de dollars américains, ce projet  a  pour objectif spécifique de développer des infrastructures structurantes dans la Zone d’Influence du Programme  (ZIP)  et  mettre  en  place  un  cadre  favorable  à l’investissement du secteur privé agro-industriel.

Ce qui apportera de la valeur ajoutée aux chaînes de valeur prioritaires, gage de création de richesse,  de réduction de pertes  de devises due  aux  importations massives et d’amélioration de la sécurité alimentaire et nutritionnelle.

Le second concerne le projet de loi autorisant ratification de l’accord de prêt du 25 novembre 2021 conclu entre la République Démocratique du Congo  et  la  Banque  Arabe  pour  le  Développement  Économique  en Afrique  au  titre  de  Projet  de  Réhabilitation  de  la  voirie  de  Kinshasa (deuxième phase).

14 artères de la capitale sont concernées par ce projet financé à hauteur de 50 millions de dollars américains.

Il vise à désenclaver les quartiers populaires et assurer la liaison intercommunale, à  rendre viable  la  circulation des personnes  et  leurs biens, à améliorer  les conditions  de  drainage  des  eaux pluviales  et  ménagères  en  contribuant  à l’assainissement urbain, à décongestionner le trafic routier, et à contribuer au développement socio-économique de la ville.

Et le troisième texte est un Projet de Loi relative à l’activité et au contrôle des Établissements  de  Crédit. Il apporte des réponses adéquates aux faiblesses et limites de la loi 003/2002 du 02 février 2002 face notamment aux défis nouveaux du paysage bancaire congolais.

Les innovations apportées dans ce Projet de Loi permettent à l’Etat congolais d’éviter  les  défaillances  bancaires et de protéger de manière optimale  les déposants et le système financier.

C’est le cas de citer l’obligation faite aux Établissements de crédit d’adhérer à un système  de  protection  des  dépôts  mis  en  place  par  le  Gouvernement  et  le pouvoir reconnu à la Banque Centrale du Congo de procéder au gel des avoirs des personnes sanctionnées par les Etats ou autres organismes internationaux.

Après débat et délibérations, le Conseil a adopté ces trois Projets de lois.

V.4. Projet d’arrêté interministériel

La ministre des Mines a soumis au Conseil le projet d’arrêté interministériel portant approbation du manuel de procédures de gestion de la dotation de 0,3% minimum du chiffre d’affaires pour contribution aux projets de développement communautaire dans le secteur minier.

Ce  texte approuve  le  Manuel de procédures  conformément  aux dispositions pertinentes  du  Règlement  minier,  détermine  les institutions chargées  de  son exécution et fixe le moment de son entrée en vigueur.

Les fonds rendus disponibles par les sociétés minières et logés dans les comptes refuges n’attendaient que la mise en place du cadre juridique et l’opérationnalisation  de  l’organisme  spécialisé  devant les gérer au profit  des communautés locales.

La signature de cet  arrêté interministériel va  ainsi  favoriser leur mise  à disposition aux bénéficiaires et concrétiser l’engagement du Gouvernement à améliorer la gouvernance dans la gestion des ressources naturelles garantissant un développement durable du pays, profitable à toutes les générations.

Complétant  la  ministre  des  Mines, le ministre  des  Affaires  sociales,  Actions humanitaires et Solidarité nationale a indiqué que le Manuel des procédures est une mesure d’application de la législation minière.

Son strict respect par les intervenants dans la gestion de la dotation conditionne l’efficacité du système de gestion qui devra se traduire par des contrôles réguliers pour uniformiser les règles et palier les différents risques qui résulteraient d’une irrégularité,  d’une  malversation,  d’une  erreur  d’exécution  et  surtout  d’une négligence.

Après débat et délibérations, le Conseil a  adopté ce projet d’arrêté interministériel.

A la fin du Conseil des ministres une exhortation a été faite au peuple congolais pour une intention de prière en faveur du retour de la paix dans la partie Est de la République Démocratique du Congo.

Commencée à 12h06, la réunion du Conseil des ministres a pris fin à 18h20.

Patrick Muyaya Katembwe

Ministre de la Communication et Médias

Porte-parole du Gouvernement