Avec un portefeuille de 37 millions USD : lancement à Kinshasa d’un Fonds de garantie en faveur des MPME, des femmes et des jeunes

Le soutien aux MPME, aux femmes et aux jeunes est au centre de ce Fonds de garantie

Comment faire participer des MPME (Micro, petites et moyennes entreprises), des femmes et des jeunes à l’entrepreneuriat local. C’est tout le sens du protocole de collaboration qui lie désormais l’Unité de coordination du projet «TRANSFORME» au Fonds pour l’inclusion financière en RDC (FPM SA), au terme de la cérémonie, organisée, mardi 5 septembre, à Sultani Hôtel à Kinshasa. A cette occasion, le coordonnateur national du projet «TRANSFORME», M. Alexis Mangala, et le directeur général adjoint du FPM SA, M. Patrick Nkongo Mambu, ont procédé au lancement du Fonds de garantie partielle des portefeuilles de crédit (Fonds GPPC). Les représentants de l’écosystème des PME et du Gouvernement ainsi que des délégués de la Banque mondiale et d’autres partenaires au développement ont été associés à cet évènement.

Après le lancement solennel de ses activités le 6 mars 2023 à Mbuji-Mayi (province du Kasaï Oriental), le Projet d’autonomisation des femmes entrepreneures et mise à niveau des PME pour la transformation économique et l’emploi, dit «TRANSFORME», a procédé au lancement, le mardi 5 septembre 2023 à Kinshasa, du Fonds de garantie partielle des portefeuilles de crédit (Fonds GPPC).

Financé à hauteur de 37 millions USD, ce Fonds s’inscrit dans le cadre de la deuxième composante du Projet, consacrée à l’amélioration de l’accès au crédit et à l’inclusion financière pour les PME.

Pour l’opérationnaliser, le Projet TRANSFORME a recouru au FPM SA qui en assurera la gestion.

A cette occasion, M. Alexis Mangala, coordonnateur national du Projet «TRANSFORME» et M. Patrick Nkongo Mambu, directeur général adjoint du FPM SA, ont procédé à l’inauguration de cet outil indispensable de développement, en présence des représentants de l’écosystème des PME et du Gouvernement ainsi que de la Banque mondiale et des autres partenaires au développement.

Lors de son intervention, le directeur général adjoint du FPM SA a donné une vue d’ensemble du FPM. De l’historique aux impacts de la GPP, en passant par le schéma du double impact du FPM sur les IFP, les MPME et les populations à faibles revenus, le cadre institutionnel du FGPP, les objectifs de la GPP, le caractéristique de l’offre, la capacité de couverture de la dotation, les critères d’éligibilité des IFP, les principes et les processus opérationnel de la GPP, la protection et pérennisation du Fonds GPP et l’additionalité de l’offre. Il a, par la même occasion, démontré l’importance de ce partenariat signé entre l’Unité de coordination du Projet «TRANSFORME» et le Fonds pour l’inclusion financière en RDC (FPM SA).

«L’objet de ce partenariat est que l’économie congolaise présente certaines insuffisances. L’objectif de la GPP est pluriel. Notamment promouvoir davantage l’accès au crédit aux PME et aux micro-entrepreneurs, réduire l’ensemble des risques dans le secteur pour une amélioration du partage des risques avec les institutions financières participantes, palier les obstacles de financement des projets viables mais non bancables par insuffisance de garanties adéquates, mitiger les effets néfastes des crises financières et compenser le manque de concurrence entre les IFPs », a précisé Patrick Nkongo Mambu dans son mot de bienvenue.

Pour sa part, le coordonnateur national du Projet TRANSFORME, Monsieur Alexis Mangala, s’est appesanti sur l’opportunité et la délimitation du projet dans le temps et dans l’espace.

La capacité de couverture de la dotation est de cinq ans, soit de 2023 à 2027, avec une couverture prévue dans sept villes organisées en trois pools pilotes.

«La mise en œuvre de cet instrument de développement va contribuer à améliorer le climat des affaires et l’accès au financement des MPME de sept villes pilotes du projet «TRANSFORME»», a fait valoir Alexis Mangala, avant de préciser que «le projet est mis en œuvre pour une durée de cinq ans dans les sept villes pilotes des trois pools opérationnels du projets, dont notamment Kinshasa, Matadi, Bunia, Bukavu, Mbuji-mayi, Goma et Kananga».

Pour rappel, il sied de signaler que le Fonds GPP est le fruit du partenariat entre le Gouvernement congolais, la Banque mondiale et le FPM SA. Grâce à cet appui financier s’élevant à 37 millions de dollars américains, le FPM SA a mis en place une Garantie partielle des portefeuilles de crédit (GPP) dont la finalité est d’atténuer le risque de non-remboursement que courent les institutions financières congolaises, les incitant ainsi à accroître leurs financements envers les MPME et à leur accorder des conditions de prêt plus favorables.

FPM SA, agréé par la BCC depuis 2015, œuvre depuis plusieurs années auprès des institutions Financières en RDC par des activités de refinancement afin de faciliter l’accès aux produits et services financiers aux MPME et aux populations actives à faibles revenus dans un but de réduction de la pauvreté et amélioration des conditions de vie des populations en RD Congo.

Avec la Garantie Partielle des Portefeuilles de Crédit, FPM SA devient le seul Fonds privé ayant reçu mandat du Gouvernement congolais afin de proposer simultanément des produits en refinancement et de garantie. Les perspectives d’impact sont donc très importantes pour l’économie congolaise.

Le Gouvernement de la RDC a identifié le secteur des PME comme un des secteurs stratégiques majeurs de développement. Dans ce cadre, il a sollicité et obtenu de la Banque Mondiale, en juin 2022, un appui financier dédié au Projet «TRANSFORME» visant l’autonomisation des femmes entrepreneures et la mise à niveau des PME pour la transformation économique et l’emploi en RDC.

De commun accord, le Gouvernement et la Banque mondiale ont choisi, à travers l’accord de financement n0 7101-ZR, E028-ZR, le FPM SA pour opérationnaliser un Fonds de garantie partielle des portefeuilles de crédit.

Bien que «TRANSFORME» consacre une bonne partie de son financement à des subventions, le FGPPC est un instrument qui améliorera l’accès au financement, surtout pour les PME aguerries qui ont besoin de crédit bancaire afin de mettre en œuvre des projets de croissance plus ambitieux.

Tighana Masiala