Mise en cause des renseignements militaires dans la mort de Chérubin Okende : Muyaya détruit la thèse de Jeune Afrique

Le Gouvernement ne reconnaît pas l’implication des renseignements militaires dans l’assassinat ignoble de Chérubin Okende, député national et ancien ministre des Transports dans le Gouvernement Sama, contrairement à la thèse véhiculée par le magazine panafricain Jeune Afrique, citant un rapport interne de l’Agence nationale de renseignements (ANR). Lundi devant la presse, conviée au traditionnel briefing du Gouvernement, Patrick Muyaya, ministre de la Communication et Médias, a détruit cette thèse, remettant en cause l’authenticité du document sur lequel Jeune Afrique a fondé ses allégations. A cet effet, le porte-parole du gouvernement a appelé les uns et les autres au calme et à la patience, en attendant les conclusions d’une enquête qui a bénéficié de l’apport des experts internationaux.
Les renseignements militaires ne sont nullement impliqués, de prêt ou de loin, dans l’assassinat du député national et ancien ministre des Transports, Chérubin Okende. C’est la position ferme qu’à défendue le porte-parole du Gouvernement, Patrick Muyaya, rejetant catégoriquement la thèse mise en valeur par le magazine panafricain Jeune Afrique sur base d’un rapport interne qu’il aurait obtenu de l’Agence nationale de renseignements (ANR).
Devant la presse, Patrick Muyaya a remis en cause l’authenticité de ce document de l’ANR, estimant que Jeune Afrique a été induit en erreur par ses sources. Pour le porte-parole du Gouvernement, il n’y a pas de doute possible. Il est convaincu que le prétendu rapport de l’ANR est un «faux».
Selon lui, les médias qui sont tombés sous le charme des allégations de Jeune Afrique «se sont rendus coupables de manipulation pour discréditer l’enquête en cours sur l’assassinat du député national Chérubin Okende».
Le ministre Patrick Muyaya dit s’être appuyé sur des éléments objectifs pour avancer ces propos. «Lorsque vous regardez ce fameux rapport, quand vous commencez simplement à en faire la lecture parce qu’hier (Ndlr : journal du dimanche à la RTNC dont il a été le présentateur), nous avons effectivement parlé des fakenews, etc. Regardez déjà dans l’en-tête ‘sécurité intérieur’, il n’y a même pas «e» à la fin pour donner un exemple. Je pense que le ministère de l’Intérieur, mon collègue de l’Intérieur, qui a en charge la collaboration avec les services, va protester vigoureusement », a fait remarquer le porte-parole du Gouvernement.
A Jeune Afrique et d’autres médias qui se sont appuyés sur un «faux rappor» pour détourner l’enquête, Muyaya a eu des mots justes : «Moi, je suis ministre de la Communication et Médias Nous sommes disponibles, on aurait voulu que RFI ou Jeune Afrique nous appellent pour nous dire que Monsieur le ministre, vous pensez quoi de ce rapport ? On aurait donné des réponses. A défaut de nous joindre, on aurait pu contacter l’ANR, le ministère de l’intérieur, c’est justement ça le travail que nous avons appris à l’IFASIC, confronter les sources ». Et de trancher : «Je parle sans peur d’être contredit, les confrères ont été manipulés. Et c’est tellement nauséabonde cette manipulation qu’il y a une volonté délibérée de discréditer une enquête en cours ».
En attendant l’issue d’une enquête qui tarde à livrer ses résultats, la dépouille de Chérubin Okende, retrouvé mort dans son véhicule, dans la nuit du 12 au 13 juillet 2023, est toujours gardée à la morgue de l’hôpital du cinquantenaire, dans la ville de Kinshasa.

Econews