Bilan des résolutions de la conférence des Gouverneurs de décembre 2020 : ces trois gouverneurs qui rassurent

Alors que Kinshasa vient d’abriter l’édition 2021 de la Conférence des gouverneurs de province, «Sondage Les Points» s’est attardé, dans sa dernière livraison, sur ce qu’a été la mise en œuvre des résolutions issues de la Conférence de décembre 2020 dans différentes provinces. Après une rencontre avec chacune d’elles et un entretien par téléphone du 10 au 15 décembre 2021, sur un échantillon de 2.000 personnes représentatives de la population des provinces concernées, âgée de 18 ans et plus. «Les Points» vient de dévoiler ses conclusions. Dans les rangs des gouverneurs de province, trois d’entre eux, à savoir Jacques Kyabula du Haut-Katanga, Gentiny Ngobila de Kinshasa et Christophe Baseane Nangaa du Haut-Uélé, émergent du lot. «Sondage Le Points» les présentent comme les «meilleurs élèves» dans la mise en œuvre des résolutions issues de la conférence des gouverneurs  de province de décembre 2020.

Décembre 2020 – décembre 2021, une année s’est écoulée depuis la tenue de la dernière Conférence des gouverneurs de province. A l’aube d’un nouveau chapitre de cette grande messe de la territoriale, «Les Points» fait le point sur les recommandations de la Conférence de 2020, marquée notamment par une adhésion massive des patrons des exécutifs provinciaux à la vision du Chef de l’Etat, Félix-Antoine Tshisekedi, incarnée par l’Union sacrée de la Nation. En 2020, le Chef de l’Etat avait promis d’évaluer trimestriellement l’action de chaque gouverneur sur cinq axes : l’économie, le social, les infrastructures, la politique et sécurité, l’énergie.

Saisissant la balle au bond, l’Institut de sondage «Les Points» a depuis mis en place un baromètre trimestriel pour mesurer l’action des exécutifs provinciaux.

Les enseignements du premier trimestre ont fait émerger dix gouverneurs de province. Au fil du temps, la liste s’est effritée notamment suite à un climat morose entre les Assemblées et les exécutifs provinciaux et le manque de rétrocession qui empêche toutes les provinces à se développer. La proclamation de l’état de siège en Ituri et au Nord-Kivu n’a pas du tout aidé aussi ces provinces à aller de l’avant. Au finish, seuls 4 gouverneurs continuent de maintenir la dragée haute.

Le gouverneur Jacques Kyabula Katwe du Haut-Katanga rafle le graal avec une moyenne annuelle de 75,2%. Dès le premier trimestre, «Wa Ndani» réalise un départ canon avec 72%. Sur le plan social, il récolte 72% suite notamment au lancement de la campagne agricole visant l’autosuffisance alimentaire de sa population. Cela passe notamment par la production du maïs, aliment de base des Haut-Katangais.

Décidé à atteindre ses objectifs, l’homme a récidivé en distribuant des intrants aux cultivateurs.

Sur le plan des infrastructures, Lubumbashi a été transformée en un grand chantier. Les grandes artères de la ville ont subi une cure de jouvence au point de satisfaire 63% de la population, pour une moyenne annuelle de 83,75%.                  Sur le plan énergie, les effets Kyabula sont très palpables, la ville cuprifère est devenue une ville-lumière pour le grand plaisir de 62% de la population. Sur le plan économique, il s’est constaté une vraie stabilité des prix des denrées de première nécessité sur le marché – Bitoyo, Ndakala,… Sur le plan politique, le Haut-Katanga dégage un véritable climat de paix. L’exécutif, l’Assemblée provinciale, la Société civile et même l’Opposition non institutionnelle, tous regardent dans la même direction et ne jurent que sur la stabilité et le développement de la province. La population juge la gestion Kyabula dans ce domaine positif à 74,25%.

Globalement, Jacques Kyabula engrange une moyenne 75,2% et apparait comme le meilleur élève des résolutions de la Conférence des gouverneurs de province tenue en décembre 2020.

A la deuxième position arrive Gentiny Ngobila. A la tête de la capitale et siège des institutions tant nationales qu’internationales, Ngobila n’a pas une tâche facile avec la concentration de toutes les tendances et autorités politico-administratives dans sa juridiction. Chacun de ses actes est passé au peigne fin face à des administrés réputés très exigeants. Son démarrage a été plutôt poussif avec seulement 32% au premier trimestre. Il s’est ressaisi dès le 2ème trimestre pour atteindre 52%, grâce notamment au lancement de plusieurs chantiers de construction et réhabilitation des routes secondaires en vue de désenclaver les communes de la ville : Elengesa, Assosa, Saio, Kikwit, etc. Au 3ème trimestre, le gouv’ Ngobila attaque l’éclairage public, une opération toujours en cours.

Au 4ème trimestre, innovation made by Ngobila qui offre à la ville sa plus belle robe pour les festivités de fin d’année à la grande satisfaction de sa population, très encline au concept «Kin by night». Sur le plan politique et sécurité, les Kinois ont particulièrement apprécié l’encadrement exemplaire des dernières marches de l’Opposition et de la Société civile. L’entente parfaite entre l’Assemblée provinciale et l’exécutif provincial n’est pas non plus passée inaperçue dans l’opinion qui scelle ce domaine d’un 87,5%. De manière globale, Gentiny Ngobila est crédité de 58,4%.

Christophe Basae Nangaa s’est également illustré dans le trio. Dès le premier trimestre, le gouv’ du Haut-Uélé a récolté 56%. Il a notamment réalisé un bon score dans les infrastructures : 55,7%.

Autres secteurs à succès pour le gouv’ Nangaa : la stabilité politico-sécuritaire avec 43,25% et le social 38,5%. Il affiche une note globale de 50,7%.

Sondage Les Points