Burkina Faso, Niger et Mali priés de rester dans la CEDEAO

Les dirigeants ouest-africains ont exhorté leurs homologues du Mali, du Niger et du Burkina Faso à reconsidérer leur décision de se retirer de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), soulignant les conséquences préoccupantes que cela pourrait entraîner.

Lors d’une réunion du conseil de médiation et de sécurité de la CEDEAO qui s’est tenue, jeudi dernier, dans la capitale nigériane, il a été clairement établi que le départ de ces trois pays membres aurait des répercussions néfastes pour leurs citoyens ainsi que pour la coopération régionale.

Les dirigeants ouest-africains ont mis en garde contre les défis supplémentaires auxquels seraient confrontés les efforts de lutte contre la criminalité transnationale, la migration irrégulière et le terrorisme dans la région du Sahel si ces pays décidaient de quitter le bloc régional.

Le 28 janvier dernier, Bamako, Niamey et Ouagadougou, tous dirigés par des gouvernements militaires, ont conjointement annoncé leur intention de se retirer de la CEDEAO, invoquant des violations présumées de leur souveraineté par l’organisation régionale. Cette décision a été accompagnée de la création de l’Alliance des États du Sahel (AES).

Cependant, le président de la commission de la CEDEAO, Omar Touray, a qualifié cette démarche de précipitée et non conforme aux procédures de retrait établies au sein du bloc ouest-africain.

Il convient de rappeler que les relations entre les États membres concernés et la CEDEAO étaient déjà tendues depuis 2020. Cependant, la situation a pris une tournure plus grave en juillet dernier lorsque le bloc régional a menacé d’intervenir militairement pour restaurer le gouvernement légitime de Mohamed Bazoum, renversé par un coup d’État militaire au Niger.

Cette dernière tentative de retrait de la CEDEAO soulève des inquiétudes quant à l’avenir de la coopération régionale en Afrique de l’Ouest et met en évidence les défis persistants auxquels sont confrontés les efforts de consolidation de la stabilité et du développement dans la région du Sahel.

Econews