Combat de la femme : le chemin est encore long !

Le mois de mars, dédié à la femme, qui doit faire valoir ses droits, a débuté il y a deux jours. En République Démocratique du Congo (RDC), rien ne bouge encore. Aucune activité n’a encore été rendue publique. Tant du côté des pouvoirs publics que celui de la Société civile. Peut-être qu’il faut attendre le mardi 8 mars, journée marquée souvent par des jouissances populaires saupoudrées de quelques activités et autres conférences aux thèmes déjà débattus durant les années antérieures.

En rapport avec le genre, l’égalité des chances avec les partenaires du sexe opposé pour un travail donné,  le combat que mène la femme pour ce faire est loin d’être gagné. Sur le terrain, la femme, qui voudrait bien s’affirmer et affirmer de quoi elle est capable, hésite à affronter l’homme sur bien des secteurs de la vie nationale. Surtout dans les domaines technique, économique et scientifique. Bien qu’en politique, certaines femmes commencent à relever la tête en se mesurant aux hommes, le pari est encore difficile à gagner.

Alors que les études universitaires et post-universitaires ainsi que de divers apprentissages dans plusieurs domaines sont ouverts à tout le monde, les femmes y compris, celles-ci sont appelées à se battre pour mériter sa place dans une société où beaucoup d’hommes ne leur feront jamais de cadeaux. Eux qui considèrent la femme comme un être faible, bonne pour de petits travaux. Même si le Congolais prend de plus en plus conscience du savoir-faire de la Congolaise dans un domaine donné, celle-ci est invitée à le prouver sur le terrain. Les études n’étant pas l’apanage de seuls hommes, leur valorisation ne pourrait l’être que sur le terrain.

C’est dire qu’il ne suffit pas de claironner, du matin au soir, la parité, l’application du genre sur le lieu du travail ou autre, mais il faut prouver qu’on peut exécuter quelque chose comme le font les hommes. Et pourquoi pas le faire mieux qu’eux. Et il incombe aussi au Congolais, décideur, d’accorder cette chance à cette femme.

On ose croire que le temps des colloques et autres séminaires pour dire la même chose est révolu. Il faudrait mettre la femme à l’épreuve en la poussant d’oser.

Econews