Des obstacles au climat des affaires : le Conseil des ministres indexe certaines administrations

Dans l’effort national pour l’amélioration du climat des affaires, certaines administrations ne jouent pas le jeu. Vendredi en Conseil des ministres, le Chef de l’Etat, Félix Tshisekedi, a pointé du doigt ces administrations dont « certains acteurs se révèlent comme des obstacles majeurs à la mise en œuvre des réformes». Les ministres sectoriels ont été responsabilisés à mobiliser davantage leurs administrations respectives pour la mise en œuvre de la Feuille de route du climat des affaires. Ce qu devait sûrement alléger le travail de l’Anapi (Agence nationale pour la promotion des investissements), point focal du Gouvernement en cette matière.
La machine de l’amélioration du climat des affaires peine à tourner en plein régime. La faute revient à certaines administrations qui tardent à rejoindre la dynamique de la réforme menée par l’Agence nationale pour la promotion des investissements).
Réuni vendredi en Conseil des ministres, le Président de la République, Félix Tshisekedi, a appelé le Gouvernement, particulièrement certains ministres sectoriels, à agir dans le sens d’amener leurs administrations respectives à «soutenir en permanence l’élan d’amélioration du climat des affaires et des investissements».
En faisant de l’amélioration du climat des affaires un pilier du Programme du Gouvernement, le Président de la République a rappelé qu’il avait à cœur la ferme espérance que l’éxécutif devait accorder toute l’attention que cette problématique mérite.
Pour permettre au pays d’attirer des investisseurs et des capitaux, avec le tableau numérique de suivi-évaluation des réformes, le Président de la République assure le suivi quotidien de l’exécution des tâches par les 16 ministres réformateurs.
Tout en réservant l’appréciation spécifique de chaque ministère concerné à une prochaine réunion y relative, le Chef de l’Etat a invité les ministres réformateurs et les autres membres du Gouvernement à doubler d’efforts pour faire mieux dans ce domaine, spécialement dans la parfaite maîtrise et la supervision de leurs administrations respectives dont certains acteurs se révèlent comme des obstacles majeurs à la mise en œuvre des réformes.
Pour rappel, c’est en juillet 2021 que le ministre d’Etat au Plan, Christian Mwando, avait présenté aux membres du Gouvernement, réunis en Conseil des ministres, la nouvelle feuille de route des réformes gouvernementales sur l’amélioration du climat des affaires en République Démocratique du Congo.
Cette feuille de route était issue de la retraite du Groupe thématique de cinquante-sept (57) experts sectoriels sur le climat des affaires qui avait eu lieu du 19 au 24 avril 2021 au site Mbuela Lodge à Kisantu, dans la province du Kongo Central.
De sa configuration, cette nouvelle feuille de route compte soixante-neuf (69) réformes tel qu’adoptées par la Commission économie et finances du Gouvernement et réparties comme suit : Matrice des réformes Doing Business à court terme (6 mois à l’année) : 12 réformes; Matrice des réformes Doing Business à moyen et long termes : 23 réformes; et Matrice des réformes sur l’environnement général des affaires : 34 réformes, 17 recommandations et cinq (5) mesures urgentes proposées au Gouvernement.
«Pour chacune de ces réformes phares inscrites, les indicateurs sont retenus. Après leur validation, elles seront transformées en assignations pour les ministres réformateurs, sous forme d’une matrice assortie d’un chrono-gramme précis pour une meilleure appropriation et un suivi adéquat de leur mise en œuvre. Ces assignations feront l’objet d’une revue périodique pour en évaluer l’exécution. En clair, le Gouvernement entend lever les entraves aux investissements et au bon déroulement des affaires en République Démocratique du Congo. Il a levé l’option de responsabiliser les ministres sectoriels pour le suivi, chacun en ce qui le concerne, des reformes sus évoquées», indiquait le Gouvernement dans le compte rendu de la réunion du Conseil des ministres.

Econews