Dialogue social : les enseignants des écoles conventionnées exigent plus de garantie

Le social semble ne pas faire l’objet de préoccupation des autorités du pays. Et pourtant, dans le programme quinquennal du chef de l’Etat, cet important secteur de la vie nationale figure parmi les priorités. Malheureusement, cela se concrétise difficilement. Preuve : de nombreuses revendications que l’on enregistre dans les services tant publics que privés. Conséquence, le dialogue social qu’initie le gouvernement à cet effet ne donne toujours pas satisfaction. La grève qu’observent les enseignants des écoles conventionnées et les infirmiers en est un exemple éloquent.

Qu’il s’agisse des enseignants des écoles conventionnées appelés à reprendre la craie le 1er novembre dernier ou des infirmiers en grève depuis plus de trois mois, tous ne croient plus aux promesses leur faites par leur Etat-employeur qu’est le gouvernement.

Les enseignants se disent floués depuis l’époque de Z’Ahidi Arthur Ngoma, alors vice-premier ministre, ministre en charge des questions sociales sous le régime gouvernemental 1+4.

Le protocole d’accord signé entre le gouvernement et le banc syndical, mieux connu sous l’appellation de l’accord de Mbudi, est resté lettre morte.

Le même scénario s’est répété à la veille de la rentrée scolaire 2021-2022.

A Bibwa, localité située dans la partie-Est de Kinshasa où elles se sont de nouveau retrouvées, les deux parties se sont, entre autres, convenues pour le paiement de 250.000 FC représentant le deuxième pallier d’augmentation de salaire.

Cette promesse n’ayant pas été respectée a suscité la colère des enseignants qui ont, encore une fois, décidé de débrayer. La modique somme de 40.000 Fc ajoutée à leur salaire ayant été considérée insuffisante, les négociations se poursuivent.

         Entre-temps, les élèves inscrits dans les écoles conventionnées tournent les pouces. Face à cette situation, l’avenir de la jeunesse montante est menacé.

Regard tourné vers Mbuela Lodge

Cette fois-ci ou jamais, disent les enseignants qui ont marre des promesses leur faites par l’Etat employeur concernant l’amélioration de leurs conditions sociales.

Pour ce faire, ils ne jurent que par l’issue heureuse des négociations qui se poursuivent à Mbuela Lodge, à la cité de Kisantu, dans la province du Kongo central.

Ils considèrent l’appel les invitant à reprendre les cours le 1er novembre dernier comme étant une manœuvre de la part du gouvernement qui chercherait  à diviser leurs syndicats comme ce fût le cas à une certaine époque avec les médecins.

Une préoccupation rassurante

Toutefois, les efforts que fournit le premier ministre, Jean-Michel Sama Lukonde Kienge, dans la recherche des solutions aux revendications des enseignants sont rassurants. Car, en route, le 30 octobre dernier,  pour Songololo dans la province du Kongo central où il se rendait pour présider une cérémonie, il a tenu à faire escale à Mbuela Lodge pour donner des instructions précises à la commission paritaire gouvernement et banc syndical des enseignants en négociation.

Evaluant ce problème lors de la réunion du conseil des ministres qui s’est tenu vendredi 5 novembre 2021, le chef du gouvernement a aussi souhaité que les travaux qui se poursuivent à Mbuela Lodge aboutissent à un consensus entre les deux parties. C’est donc une préoccupation qui rassure. Les jours à venir nous en diront plus.

Véron Kongo