En attendant la marche du 20 mai, Matata ratisse large dans le Nord-Kivu

Le temps de se réorganiser pour la marche du 20 mai prochain, Matata Ponyo Mapon, l’un des quatre leaders du Bloc anti-Tshisekedi qui s’est formé à Lubumbashi, aux côtés de Moïse Katumbi d’Ensemble pour la République, Martin Fayulu d’ECIDé et de Delly Sesanga d’ENVOL, est arrivé dimanche à Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu, pour relancer les activités de son parti politique, Leadership et Gouvernance pour le Développement (LGD).
Aussitôt arrivé, le président national du LGD a échangé avec la presse du Nord-Kivu autour des questions liées à l’actualité politique, sécuritaire, économique et sociale de la RDC. Ce voyage est donc l’occasion pour le leader du LGD d’échanger avec les différentes couches de la population du Nord Kivu
Dans sa communication le sénateur du Maniema a compati avec ses frères et sœurs du Nord Kivu qui souffrent des affres d’une guerre injuste leur imposée par les ennemis de la République, instrumentalisés par le Rwanda. Fidèle à la ligne qu’il s’est tracée, Matata Ponyo a ouvertement dénoncé l’agression du M23, soutenue par le Rwanda, imputant cette situation à un «déficit de leadership et de gouvernance » de la part des autorités congolaises.
Pour le président du LGD, autant il faut dénoncer l’agression, autant il faut aussi faire mention du déficit de gouvernance.
Matata Ponyo Mapon s’est aussi attardé sur la redynamisation du LGD dans le Nord-Kivu. A ce propos, le président du LGD a appelé les fils et filles du Nord-Kivu à adhérer massivement au parti, convaincu que «sans un leadership et une gouvernance de qualité, il est impossible de réaliser les meilleurs performances économiques».
Profitant de cette rencontre avec la presse, il a souligné que c’est sous sa gouvernance de qualité à la Primature que le pays avait réalisé les résultats économiques entre 2012 et 2016.
Enfin, le président national du LGD a évoqué également le processus électoral chaotique que pilote la CENI sous la présidence de Denis Kadima.
Elu de la province du Maniema, Matata est revenu sur le cantonnement des éléments du M23 dans la province du Maniema, marquant son opposition à cette démarche qui a l’inconvénient de mettre la province dans une situation d’insécurité.
«Je suis le meilleur élu de la province du Maniema, la population avait observé une journée «ville morte» pour dire non au cantonnement du M23 au Maniema. Je suis derrière cette population », a dit sans détours le sénateur Matata.
Sauf imprévu, c’est ce mercredi que Matata regagne Kinshasa pour mieux se préparer à la marche populaire du 20 mai prochain.

Francis N.